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Gap: le docteur Raouf Hammami souhaite réintégrer le Chicas

Le docteur Raouf Hammami demande à l'ARS de rétablir le dialogue au sein de l'établissement gapençais.

Raouf Hammami demande sa réintégration au Chicas de Gap. Ce docteur, qui a révélé le recours à la cimentoplastie discale de son collègue Gilles Norotte, avait été poussé vers la sortie. Détaché au centre hospitalier d'Aix-en-Provence, en novembre 2021, il a par la suite, été affecté aux urgences, avant de demander une disponibilité pour convenances personnelles.

Depuis octobre dernier, il devait réintégrer le Chicas, mais au lieu de cela, il est au chômage.

"Pendant ma mission militaire, j'ai appris que le centre national de gestion et le centre hospitalier de Gap avaient plutôt décidé de me placer en disponibilité d'office, sans faute, à compter du 1er décembre. C'est-à-dire que je suis au chômage à Gap, depuis cette date", déplore-t-il.

"Une nouvelle représaille"

Le médecin voit dans cette disponibilité d'office, une nouvelle attaque personnelle. "Cette disponibilité d'office est une nouvelle représaille contre un médecin lanceur d'alerte, reconnu par la défenseure national des droits", affirme-t-il."

Il explique que cette dernière avait émis "des recommandations" au directeur du Chicas, le 10 mars 2021, lui sommant de le réintégrer à son poste le docteur, "de me protéger en tant que lanceur d'alerte et de procéder à la réparation intégrale des préjudices subis", ajoute Raouf Hammami.

Le docteur poursuit: "le Chicas préfère payer un chirurgien orthopédiste au chômage, alors que le service a deux postes vacants, qu'il fonctionne sur un seul titulaire et deux contractuels."

Le docteur Hammami demande également à l'ARS de rétablir le dialogue au sein de l'établissement gapençais et l'abrogation de ces disponibilités d'office.

Jugé en mars dernier, le chirurgien Gilles Norotte a été relaxé en juin par le tribunal correctionnel de Gap. Il était poursuivi pour des infractions de recherches biomédicales sans autorisation et sans consentement, commises entre janvier 2015 et décembre 2017.

Définitivement relaxé, ce dernier, muté vers Avignon, avait adressé sur le plateau de BFM DICI sa "tristesse" et sa "colère" aux parties civiles, pointant du doigt un responsable, le docteur Hammami. Il l'avait accusé de manipulation

Sandrine Baccaro et Solenne Bertrand