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Gap: la présidente du tribunal, Sophie Boyer, décroche un poste prestigieux en Corse

Sophie Boyer, bientôt ancienne présidente du tribunal de Gap.

Sophie Boyer, bientôt ancienne présidente du tribunal de Gap. - BFM DICI

La magistrate devient présidente du tribunal judiciaire d’Ajaccio. Ses réussites, ses regrets et ses attentes sur l’Île de Beauté, Sophie Boyer se confie auprès de BFM DICI.

"Ce n’est jamais une fuite mais il est toujours temps." Sophie Boyer confirme sur BFM DICI son départ vers un nouveau poste prestigieux. Cet été, la présidente du tribunal de Gap va prendre la tête du tribunal judiciaire d’Ajaccio.

"Pour des fonctions d’administration et de gestion, comme ici mais dans une unité plus importante avec un doublement des effectifs et une plus grosse population, multipliée par 100 en été ", décrit Sophie Boyer.

"Je pense avoir modernisé la juridiction"

En fin d’année 2023, son départ sur l’Île de Beauté pour un autre poste était presque acté avant que les espoirs ne s'amenuisent. Déçue, puisque désireuse de relever un nouveau défi, la présidente Boyer ne s'est jamais démotivée et lorsque ce nouveau siège s’est libéré début 2024, elle a postulé. Et ça a marché.

Que pense-t-elle trouver en Corse? "Je m’attends à de l’inattendu", sourit Sophie Boyer. C’est une expérience qui mérite d’être vécue au regard des spécificités de la Corse."

Un peu plus de trois ans après son arrivée, l’heure du bilan est aussi presque arrivée. "Mon regard est forcément positif puisque je suis une grande optimiste. Avec modestie, je pense avoir modernisé la juridiction et j’en suis contente", retrace Sophie Boyer.

"J’ai tout donné"

Sophie Boyer émet toutefois un regret. "Ce territoire est attractif mais j’ai l’impression de ne pas avoir pu rendre attractive la juridiction. La connexion avec les grandes villes est limitée, le bassin d’emplois pour les conjoints est limité. J’ai quand même réussi à faire venir des magistrates du Sud. J’ai tout donné mais je n’ai pas le sentiment d’avoir réussi à rendre la juridiction plus attractive", explique-t-elle.

Outre la présidente, le juge d’instruction Bernard Fréry va aussi quitter Gap au 30 juin puisqu’il fait valoir ses droits à la retraite. Sandrine Farro, juge des libertés et de la détention et Dina Dubois, juge des contentieux de la protection, pourraient également être mutées dans d’autres juridictions.

Le tribunal de Gap sera, sauf surprise, renforcé par Julien Weber, qui vient du parquet d’Épinal mais qui a décidé de "passer au siège", c’est-à-dire de devenir juge. Des mutations qui sont soumises à la validation du conseil supérieur de la magistrature.

Valentin Doyen