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Gap: la famille de Cécile Misse sera présente au procès des attentats du 13-Novembre

Des bougies et des bouquets de fleurs déposés devant le Bataclan, à Paris, après les attaques du 13 novembre 2015.

Des bougies et des bouquets de fleurs déposés devant le Bataclan, à Paris, après les attaques du 13 novembre 2015. - CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Un procès hors norme qui débute le 8 septembre prochain pour une durée de plusieurs mois. La cour d'assises spéciale de Paris va juger 20 accusés, dont Salah Abdeslam, le seul survivant de ces attentats qui ont fait 130 morts et plus de 350 blessés à Paris et Saint-Denis.

"Nous serons présents pour la mémoire de nos enfants". La voix est grave mais digne. Philippe Misse, ancien greffier du tribunal de Commerce de Gap, ne souhaite pas s’étendre dans la presse. Tout ce qu’il a sur le cœur, il aura l’occasion de le dire à la barre lorsqu’il sera entendu comme partie civile dans le cadre du procès des attentats du 13-Novembre.

Un procès hors-norme, qui s’ouvre le 8 septembre prochain à la cour d’assises spéciale de Paris, et qui pourrait durer six mois. "Nous nous sommes organisés avec des amis pour que nous puissions être présents tout au long de ce procès", déclare Philippe Misse, qui a perdu sa fille Cécile et son gendre Luis dans la salle du Bataclan. "En tant qu’ancien avocat, je me doute que nous n’aurons pas beaucoup de réponses. Mais nous nous devons d’être présents à Paris, pour la mémoire de nos enfants", poursuit Philippe Misse qui a rejoint le collectif 13onze15, un collectif qui s’occupe des centaines de proches des victimes de ces attentats.

"Heureusement que ce collectif est là. C’est un soutien moral important. Et qui compense l’absence de l’État à nos côtés", souligne le gapençais qui vit aujourd’hui avec son épouse dans la région toulonnaise. Sans jamais oublier les Hautes-Alpes. "Mon fils vit à Gap. Et nos enfants sont enterrés là-bas. Je tiens à remercier chaleureusement les nombreux haut-alpins qui ne nous oublient pas, à commencer par le maire Roger Didier qui fleurit chaque année la tombe de Cécile. Cela nous touche", conclut Philippe Misse.

Par Valentin Doyen