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Gap: avec la sécheresse, les élus d'opposition craignent un manque d'eau potable à l'automne

Avec la sécheresse, les élus craignent que leur source en eau potable ne suffise plus à alimenter les foyers de Gap d'ici l'automne, période à laquelle le niveau des cours d'eau est le plus bas.

Et si Gap venait à manquer d'eau potable? C'est un scénario catastrophe qui pourrait bien arriver dans les prochains mois, selon Ambitions pour Gap, le groupe d'opposition au maire, Rogier Didier.

"C'est à l'automne que Gap risque de se retrouver sans eau"

L'alimentation en eau potable de la ville se fait aujourd'hui par un captage au niveau des Ricoux, dans le Champsaur. Mais avec la sécheresse, les élus craignent que cette source vienne à se tarir d'ici l'automne. Car c'est à cette période, appelée période "d'étiage", que les cours d'eau sont naturellement à leur niveau le plus faible.

"Les périodes d'étiage ont lieu à l'automne, et c'est à l'automne que la ville de Gap risque de se retrouver sans eau", explique Charlotte Kuenzt, conseillère municipale du groupe Ambitions pour Gap. "Ou tout au moins dans l'obligation de mettre en oeuvre des procédures d'urgence."

Pour le moment, la réserve des Jaussauds, "château d'eau" de la ville, devrait permettre à Gap de passer l'été. Mais selon le groupe d'opposition, une autonomie de soixante jours en eau pour la ville ne serait possible que si les agriculteurs ne recevaient plus d'eau. Un scénario auquel Charlotte Kuentz se prépare.

"Si aujourd'hui, la demande devient critique pour l'alimentation en eau potable, on ne pourra plus fournir d'eau aux agriculteurs."

Un captage d'eau non-autorisé

La question de la sécheresse n'est pas le seul problème auquel Gap fait face concernant sa réserve en eau potable. Le groupe d'opposition dénonce également un captage de l'eau qui se fait sans autorisation depuis plusieurs années.

Le captage en eau avait été autorisé en 2016 et devait durer jusqu'en décembre 2020, mais une décision du tribunal administratif y avait mis fin en 2019.

"Suite à une décision du tribunal administratif antérieure à décembre 2020, on prélève une eau sans autorisation préfectorale, donc sans autorisation légale", déclare Charlotte Kuentz.

Mais entre la sécheresse et ce captage non-autorisé, la ville de Gap n'a pour le moment pas d'alternative pour sa réserve d'eau potable. Contacté par BFM DICI, le maire de Gap, Roger Didier, a affirmé qu'il reviendrait vers nous plus tard pour faire le point sur cette affaire.

Ugo Marseille avec Laurène Rocheteau