Forcalquier: une semaine pour en finir avec l'inceste et les violences sexuelles

La semaine pour en finir avec l'inceste et les violences sexuelles est organisée à Forcalquier afin de libérer la parole et aider les victimes sur la voie de la guérison.

C'est un sujet tabou, pourtant 160.000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année selon les données de la Ciivise (Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants).

Un chiffre important qui est à l'origine de la "semaine pour en finir avec l'inceste et les violences sexuelles" organisée à Forcalquier depuis samedi 14 octobre et jusqu'à dimanche 22 octobre. "Il faut parler de l'inceste parce qu'il est là et qu'il n'est pas nommé", explique la thérapeute Valentina Bechi.

"C'est seulement en commençant à en parler et en libérant la parole que la victime pourra être reconnue en tant que tel. Si tout reste dans le silence rien n'est possible". 

Ateliers, conférences et concerts

Accompagnée par Pierre-Laurent Nicolas-Charles, thérapeute psycho-corporel, ils ont mené un atelier ce lundi 16 octobre. "Le fait de sortir du tabou est essentiel pour la guérison", estime-t-il à son tour. "La libération de la parole doit avoir sa place dans notre société, l'inceste n'est pas un cas particulier ça représente des millions de personnes."

Tout au long de la semaine, l'équipe du PFAI propose un programme varié: concerts, espace de paroles, ateliers... Un événement qui, en quelques jours, a déjà fait déplacer des centaines de personnes de toute la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et au-delà. 

Laurie Charrié