Disparition d'Émile: des chiens de nouveau déployés au Haut-Vernet, plusieurs auditions prévues

L'enquête se poursuit au Haut-Vernet, où Émile a disparu depuis trois semaines. Le enquêteurs sont attendus ce lundi avec des chiens pour arpenter la commune dans un rayon de cinq kilomètres.

Trois semaines après la disparition d'Émile au Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), toujours aucune trace de l'enfant de deux ans et demi. Mais l'enquête continue. Les recherches opérationnelles reprennent ce lundi dans un périmètre plus élargi que la semaine dernière.

Selon les informations de BFMTV et BFM DICI, les enquêteurs accompagnés de chiens sont attendus ce lundi pour arpenter dès mardi le Haut-Vernet dans un rayon de cinq kilomètres. Les équipes cynophiles du centre de Gramat sont attendues avec sept chiens jusqu'à jeudi soir. Ces derniers sont des Malinois et des Springers-Spaniel, des races spécialisées dans la recherche de corps sans vie.

Un drone, géré par deux gendarmes télépilotes qui observent en temps réel les images, va également être déployé. Les images captées sont ensuite revisionnées par d'autres gendarmes. Ce drone permet d'explorer à distance des zones difficiles voire impossibles d'accès pour les chiens.

"Une fois que le volet technique sera terminé, les enquêteurs s’attaqueront à l’humain", souffle à BFM DICI un magistrat qui suit les évolutions de l’enquête, sans en dire davantage.

La récolte des foins interdite

De nouvelles auditions sont d'ailleurs prévues prochainement. Dernièrement, un habitant de la commune, qui ne réside pas au Haut-Vernet, a été convoqué par la gendarmerie locale pour évoquer ses souvenirs du samedi 8 juillet, quand l'enfant a disparu. Ce jour-là, un collègue du hameau a déclaré aux enquêteurs avoir passé une partie de la journée avec l'homme. Les gendarmes vérifient scrupuleusement les emplois du temps et alibis de chacun. 

Les enquêteurs ont aussi demandé aux trois agriculteurs qui se partagent les terres cultivables du territoire d'arrêter la récolte des foins, pour éviter de détruire un éventuel indice.

La situation "commence à se tendre" entre habitants et journalistes

Trois semaines après les faits, la situation "commence à se tendre entre les habitants et les journalistes", indique un gendarme qui se trouve régulièrement au Vernet. En témoigne la volonté d'un maîte-nageur du bassin municipal de déposer plainte contre plusieurs journalistes après avoir vu son nom apparaître dans la presse.

L’arrêté visant à interdire la circulation dans le hameau du Haut-Vernet pourrait d'ailleurs être reconduit ce lundi matin par le maire.

Quant aux membres de la famille d'Emile, ils se trouvent toujours au Haut-Vernet. Ce dimanche, ils ont été aperçus lors de la traditionnelle messe dans la localité voisine de Seyne-les-Alpes. Des chants, de la musique, des prières, avant de retrouver le silence assourdissant du hameau du Haut-Vernet.

Valentin Doyen avec Alexandra Gonzalez