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Cruis: quatre militants s'enchaînent aux machines du chantier du parc photovoltaïque

Des militants étaient sur le site des travaux du parc photovoltaïque à Cruis (Alpes-de-Haute-Provence) ce mercredi matin. Ils dénoncent le projet de la centrale dans la montagne de Lure.

Dans la montagne de Lure, à Cruis, les travaux du parc photovoltaïque se poursuivent, non pas sans l'intervention des militants. Ils étaient à nouveau une quinzaine sur place ce mercredi 18 octobre matin, déterminés à préserver cet espace naturel.

Des militants attachés à des machines

Quatre militants se sont notamment attachés à des machines, à l'aide d'"arm-lock" (bras verrouillé en français, NDLR), la nouvelle arme des militants d'Extinction Rébelllion. Parmi eux, Jérôme, un membre de l'antenne de Marseille, pourtant interdit d'accès au chantier.

"On s'oppose à ce que ce chantier continue de dévaster la montagne de Lure. Il y a des dérogations qui ont été données pour la destruction d'habitats protégés d'espèces, certes, mais il reste 49 espèces protégées principalement des oiseaux pour qui l'entreprise n'a pas eu cette autorisation", explique-t-il à BFM DICI.

"On s'oppose au chantier car ils enfreignent le code de l'environnement. (...) La voie démocratique aujourd'hui ne marche plus, on est obligé de passer par de la désobéissance civile non-violente pour se faire entendre", poursuit-il.

Deux opposantes déjà placées en garde à vue

Une dizaine de membres du collectif "Elzeard Lure en résistance" se trouvaient également à proximité du chantier ce mercredi matin, pour soutenir l'action, alors que deux de leurs militantes ont été placées en garde à vue au début du mois d'octobre.

"28 heures de garde à vue, ça ne s'était jamais vu. Mais on s'est dit qu'il fallait reprendre la lutte parce que le procureur prétendait que c'étaient les deux représentantes qui avaient été prises alors on voulait lui montrer que l'action continue", explique Nadine, une militante.

"Beaucoup de gens en entendent parler et sont conscients du drame qui se passe sur la montagne de Lure, mais de venir et de voir ce qui a été détruit c'est impressionnant, c'est irréversible ce qu'ils font", souffle-t-elle.

"C'est inimaginable, on aurait jamais imaginé qu'un site de 17 hectares naturel devienne un site industriel, toute la biodiversité a été perturbée au plus haut point", regrette une autre opposante.

Le procès des deux militantes interpellées doit avoir lieu le 14 novembre prochain à Digne-les-Bains. En attendant, les membres du collectif "Elzeard Lure en résistance" comptent bien continuer leurs actions, malgré le risque des sanctions.

Laurie Charrié