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Briançon: un bâtiment occupé illégalement par des militants d'ultra-gauche près de l'hôpital, une plainte déposée

Un nouveau squat a vu le jour à la fin du mois de décembre 2023 sur la commune de Briançon, derrière l'Ehpad Étoiles des neiges.

Un nouveau squat a vu le jour à la fin du mois de décembre 2023 sur la commune de Briançon, derrière l'Ehpad Étoiles des neiges. - BFM DICI

Une plainte a été déposée par le centre hospitalier de Briançon. Une trentaine de militants, pour certains déjà présents dans l'ancien squat des Jeunes Pousses, occupent illégalement les lieux depuis la fin du mois de décembre. 

Un nouveau squat a vu le jour à la fin du mois de décembre sur la commune de Briançon (Hautes-Alpes), a appris BFM DICI. Après l'évacuation par la force mais sans heurts du bâtiment des Jeunes Pousses le 13 décembre, une poignée de militants d'ultra-gauche ont trouvé un nouveau point de chute.

Et cette fois-ci, il s'agit d'un bâtiment public appartenant à l'hôpital et donc à l'État. Il est situé derrière l'école d'infirmières et l'Ehpad Étoile des Neiges.

"Ces locaux servent pour l'archivage et le stockage du matériel. Ils sont fermés au public mais accessibles aux professionnels", indique la direction de l'hôpital à BFM DICI, confirmant au passage le dépôt d'une plainte à la suite de cette occupation illégale.

"Cette installation nous met en difficulté"

Voué à la destruction au printemps, le bâtiment devait être reconstruit pour accueillir le futur pôle de psychiatrie ambulatoire. "Cette installation nous met en difficulté puisque nous devons absolument répondre aux besoins du territoire", regrette la directrice du centre hospitalier qui s'est rendue au contact des occupants.

Et de pointer le risque d'insalubrité: "Il n'y a pas d'eau ni de dispositif de sécurité contre les risques incendie. De plus, depuis les fenêtres, les résidents de l'EHPAD ont une vue sur ce bâtiment occupé."

Un différend le 4 janvier

En tout, une trentaine de militants sont présents sur le site. "Ce n'est pas un domicile ou un logement ce qui ne permet pas de mener des actions dans le cadre des 48 heures après l'occupation. Les procédures accélérées d'expulsion ne sont pas applicables", souffle une source préfectorale.

L'évacuation avant la fin de la trêve hivernale, début avril, semble donc compromise. "Selon les occupants, ce n'est pas un lieu voué à l'accueil de migrants"; indique une source judiciaire.

La justice qui, déjà, a été informée d'un problème depuis l'installation de ce squat. Le 4 janvier, un différend suivi de coups de couteau s'est produit. "Une rixe sans gravité" tempère un policier briançonnais. 

Valentin Doyen