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Alpes du Sud

Murs tagués, portes arrachées.. De lourds dégâts dans une maison de Briançon squattée plusieurs mois

1600 euros de nettoyage vont notamment être nécessaires pour le propriétaire qui avait déposé plainte.

"Ils ont mis un filtre au compteur pour que la roue ne tourne pas et que ça ne compte pas l'électricité". Devant le compteur électrique modifié par les squatteurs de sa maison, Pascal déplore les nombreux dégâts causés dans sa demeure.

"Ça fait mal au coeur"

Le compteur électrique a été modifié, la chaudière détruite, certaines portes ont même été arrachées. la maison a elle été taguée du sol au plafond en passant par les murs. C'est dans cet état que ce Briançonnais a retrouvé son domicile familial. "Ça fait mal au coeur. Sûrement que ça fait mal au coeur", témoigne, ému, Pascal Mellet le co-propriétaire de la maison squattée à Briançon.

"Ils ont démonté la chaudière, tout le système électrique, la plomberie", ajoute ce dernier au micro de BFM DICI.

Ce n'est qu'en juillet dernier, après sept mois d'angoisses et d'occupation illégale que Pascal Mellet est parvenu à faire changer les serrures du domicile en l'absence des occupants. Toutefois une semaine plus tard, les squatteurs ont réussi à entrer à nouveau en passant par les fenêtres. "Voilà, ils m'ont pété le volet", souffle Pascal.

"On est seuls"

Pour lui, le cauchemar continue, malgré des lettres envoyées à la préfecture, une plainte déposée et un constat d'huissier. Profitant d'une nouvelle absence des squatteurs , les volets ont été cette fois vissés et condamnés pour empêcher une nouvelle intrusion.

"On a déposé plainte deux fois et on voit qu'il n'y a rien qui se passe. Ils sont partis avec toute la ferraille qui traînait, le cuivre, les câbles électriques qu'ils ont volé et quand la police est venue, il n'y avait personne", confie le co-propriétaire de la maison squattée au micro de BFM DICI.

Aujourd'hui, seul reste le sentiment d'impuissance et de solitude pour Pascal qui regrette le manque d'implication des forces de l'ordre sur cette affaire. "On est seuls, seuls. La police ne les a jamais contrôlés donc on n'a pas de nom, pas d'adresse, on n'a rien", déplore Pascal Mellet, rappelant avoir déposé plainte à deux reprises.

"Il y a rien qui se passe quoi, ils sont partis avec toute la ferraille qui traînait, le cuivre, les cables électriques qu'ils ont volé, et quand la police est venue, il y avait personne", s'agace le propriétaire briançonnais.

Ce dernier ainsi que sa famille essaient désormais de vendre la maison à plusieurs étages. Mais avant, il leur faudra d'abord débourser une lourde somme pour la remettre sur pied. 2500 euros de frais de justice, 1600 euros de nettoyage vont être nécessaires alors que le coût des dégâts et des réparations va encore s'ajouter à la facture.

Jérémie Cazaux avec Alixan Lavorel