Alpes-de-Haute-Provence: un chien mortellement attaqué, un autre étouffé, que s'est-il passé aux Mées?

Le 22 août dernier, le défenseur des droits dans les Alpes-de-Haute-Provence avait expliqué que trois chiens ont été tués par un autre mâle rottweiler. Une version aujourd'hui démentie.

Que s'est-il vraiment passé le 22 août dernier dans la commune des Mées? Selon nos informations, un chien Yorkshire a subi l'attaque d'un autre chien de type American Bully et n'a pas survécu à l'attaque.

Trois jours plus tard, le défenseur des droits dans les Alpes-de-Haute-Provence Gérard de Meester a confirmé s'être saisi de cette affaire, sur le plateau de BFM DICI. Il avait expliqué que "deux personnes d'un certain âge promenaient leurs deux Yorkshire" et ces derniers "ont été dévorés par deux rottweilers ou race assimilé". Puis l'un deux, "le mâle, assoiffé de sang, a égorgé sa femelle". Donc "trois chiens sont morts" au total.

Il avait affirmé que "c'est la troisième fois que cela arrive" et qu'il va "agir et faire une requête auprès du maire des Mées". Mais quelques jours après les faits, la version semble différée.

"Les deux chiens étaient en règle"

Selon plusieurs sources concordantes qui ont eu accès au dossier, un seul chien a été mortellement attaqué par les deux American Bully, alors qu'il se faisait promener par une dame âgée. Ils ont alors été récupérés et mis de côté, "sans difficulté ni agressivité, pour être emmenés en fourrière", explique une source qui suit ce dossier de près. Lorsque leur propriétaire a voulu les récupérer ensuite, la femelle ne respirait plus.

"Mais rien ne prouve que les deux American Bully attachés se sont battus. La femelle a pu faire un arrêt cardiaque en raison du stress, ou mourir d'étouffement car elle voulait se libérer", détaille cette même source.

Selon nos informations, la police municipale des Mées s'est assurée de la bonne conformité des American Bully. "Ces chiens étaient en règle", poursuit la même source. La propriétaire des Bully et celle du Yorkshire doivent de nouveau se rencontrer pour trouver une solution à l'amiable. Les frais d'incinération pourraient ainsi être pris en charge par la propriétaire des American Bully.

"Il ne faut pas laisser dire n'importe quoi"

De son côté, le maire des Mées Gérard Paul regrette les propos précipités du défenseur des droits des Alpes-de-Haute-Provence Gérard Meester.

"Il faut clarifier les choses et ne pas laisser dire n'importe quoi", tance le maire.

Et contrairement à ce que Gérard Meester avait avancé, "c'est la première fois que cela arrive dans la commune, bien que les chiens errants soient un vrai problème. Les American Bully étaient en règle et nous n'avons jamais eu de problème avec ces chiens", poursuit Gérard Paul.

Il affirme "qu'un seul chien a été mordu, c'est le petit York qui n'a pas survécu. La femelle American Bully est morte d'étouffement, certificat vétérinaire à l'appui". En effet, la corde qui la maintenait à son cou "était trop serrée". Les personnes qui ont attaché les deux chiens ne sont pas connues à l'ordre du jour, conclut le maire des Mées.

Valentin Doyen et Shéhérazade Ben Essaid