Alpes-de-Haute-Provence: vers la réouverture de la ligne ferroviaire entre Digne-les-Bains et Saint-Auban?

Plusieurs collectifs et associations souhaitent la réouverture de la ligne SNCF entre Digne-les-Bains et Saint-Auban. Neutralisé depuis 1991, le tronçon a, en 2021, été désigné comme site pilote par SNCF Réseau afin de porter une démarche de valorisation expérimentale.

Pour ces habitants, cela ne fait aucun doute: la réouverture de la ligne ferroviaire entre Digne-les-Bains et Saint-Auban (Alpes-de-Haute-Provence) est primordiale pour répondre aux enjeux environnementaux mais surtout pour désenclaver le territoire.

"Le parcours du combattant"

"Pour se déplacer aujourd'hui, c'est le parcours du combattant. Quelqu'un qui habite à Annot et qui veut se rendre à Marseille est obligé de passer par Nice. C'est beaucoup plus long", explique Claude Allies, le vice-président de l'association des Amis du Rail, à BFM DICI.

Neutralisé depuis 1991, le tronçon de 22km a, en 2021, été désigné comme site pilote par SNCF Réseau afin de porter une démarche de valorisation expérimentale. Un projet pour lequel plusieurs solutions ont déjà été proposées. Un rassemblement a d'ailleurs été organisé ce mercredi 24 janvier sur site.

Certains représentants d'associations et de collectifs prônent, pour certains, le retour d'un train sur l'infrastructure existante. La cité thermale ne serait alors plus qu'à 30 minutes de Saint-Auban avec des pôles multimodaux et des arrêts positionnés à des endroits stratégiques.

"Il y a une zone commerciale pas très loin alors pourquoi pas faire un arrêt. Il y a également un lycée ou encore l'hôpital à proximité. Il y a aura forcément des arrêts aux endroits stratégiques", confie à BFM DICI Cédric Gimenez, l'un des membres du collectif des trains pour la ligne entre Digne et St-Auban.

La piste du train modulable privilégiée

De son côté, l'agglomération semble aujourd'hui privilégier la mise en service d'un train très léger. "C'est un module qui peut accueillir 20 à 40 places. Plusieurs modules peuvent même s’accrocher les uns aux autres, explique Georges Peirera, vice-président à Provence Alpes Agglomération en charge du transport et de la mobilité. On peut donc augmenter la capacité. La fréquence devra, elle, être adaptée aux besoins des usagers."

Pour l'heure, rien n'est encore arrêté. Un groupe de travail doit prochainement se mettre en place et présenter une solution technique beaucoup plus affinée.

L'agglomération Provence Alpes Agglomération espère pouvoir inscrire le projet dans le prochain plan Etat-Région (2027-2030). Le montant de l'opération est lui chiffré entre 80 et 200 millions d'euros.

Barbara Tornambe