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Alpes-de-Haute-Provence: un gendarme visé par une plainte pour violence lors d'une interpellation

Un gendarme (photo d'illustration).

Un gendarme (photo d'illustration). - Denis Charlet

L’interpellé déclare avoir été agressé par un militaire, ce que conteste formellement le gendarme. En attendant les conclusions de l’enquête, il a été mis fin au détachement du sous-officier qui est retourné exercer dans sa brigade d'origine, hors des Alpes-de-Haute-Provence.

Un gendarme d'un département voisin est visé par une plainte déposée en gendarmerie de Castellane (Alpes-de-Haute-Provence), a appris BFM DICI ce mardi 30 janvier. Le militaire, âgé d’une quarantaine d’années et actuellement en renfort sur le poste provisoire de La Foux d’Allos, est accusé d’avoir porté un coup à un individu lors d’une interpellation houleuse. Le militaire conteste formellement cette accusation.

Tout a débuté un soir de la mi-janvier lorsqu’une équipe de gendarmerie d’Allos est appelée pour porter assistance à une dame victime de violences sur la voie publique dans la station de La Foux.

Cette dernière aurait brutalement été mise dehors d’un logement qu’elle occupait avec d’autres personnes. À leur arrivée, les gendarmes tentent d’entamer un dialogue avec les personnes dans l’appartement, mais le ton monte rapidement et l’un des occupants ne se laisse pas approcher. Une empoignade éclate.

Une militaire est alors légèrement blessée après avoir eu un doigt coincé dans la porte refermée par les occupants du logement. Lors de l’interpellation, un homme est également blessé au niveau de l’arcade sourcilière. L’individu, déjà connu des forces de l’ordre, assure avoir été violenté.

Le sous-officier "écarté" de la commune

Le militaire incriminé avance de son côté que l’homme récalcitrant a été blessé lors d’une chute sur le palier au moment de l’interpellation. Une enquête, menée par la brigade de recherches de Castellane, est donc en cours.

Contacté, le procureur de Digne-les-Bains se refuse à tout commentaire. De son côté, la gendarmerie nationale a décidé "d'écarter géographiquement et temporairement" le militaire durant l’enquête.

"Ce n’est pas une punition et cela ne veut absolument pas dire qu’il est coupable de quoi que ce soit", éclaircit le colonel Pierre-Yves Bardy, commandant du groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence.

"La station étant petite, cette décision a été prise de manière à préserver l’apaisement des citoyens et des militaires à La Foux d’Allos", finit-il d'expliquer. Le sous-officier a rejoint les Bouches-du-Rhône et a été remplacé par un autre gendarme, le temps de l'enquête.

Valentin Doyen