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Alpes-de-Haute-Provence: près de 30% des vignes touchées par le mildiou

La maladie s'est développée après les fortes intempéries du printemps qui ont été suivies par de fortes chaleurs. Si la qualité du raisin n'est pas affectée, les grappes touchées sont désormais moins fournies.

Des vignes touchées par le mildiou dans les Alpes-de-Haute-Provence. La maladie, causée par un champignon, a été particulièrement virulente cette année dans le département. Près de 30% de la production a aujourd'hui été ravagée.

Le mildiou s'est développé après les fortes intempéries du printemps qui ont été suivies par de fortes chaleurs. En l'espace de seulement quelques semaines, dans le département, il est tombé près de 300 mm de pluie.

Ces précipitations et une humidité constante ont altéré le travail des viticulteurs rendant le traitement quasi impossible. Cette situation est un coup dur pour les exploitants à quelques jours du départ des vendanges.

"Une vitesse fulgurante"

"Le sol était vraiment imbibé d'eau. On traite le mildiou avec de la bouillie bordelaise, avec du cuivre. Il faut la renouveler régulièrement donc on aurait traiter tous les jours, ce qui est impossible" explique à BFM DICI Frédéric Port, le président de la cave coopérative de Pierrevert.

"Ça s'est développé en 48 heures, on a vu progressé le champignon à une vitesse fulgurante", ajoute-t-il.

Si la qualité du raisin n'est pas affectée, les grappes touchées sont désormais moins fournies avec "10 à 15% de grains en moins".

Pas d'indemnisation

Des dégâts qui ne sont pas compris dans la plupart des contrats d'assurance et pour lesquels les viticulteurs ne seront pas indemnisés. Pour le sénateur des Alpes-de-Haute-Provence, Jean-Yves Roux, cette situation ne peut plus durer.

Il a décidé de solliciter le gouvernement et plus précisément le ministre de l'Économie Bruno le Maire. Jean-Yves Roux souhaite la réalisation d'un examen pragmatique des contrats d'assurance multirisques climatique.

"Si les assureurs ne veulent pas prendre en compte cette réflexion, il faut qu'on puisse avoir une solidarité nationale pour aider, accompagner ces agriculteurs", appelle-t-il.

Du côté de la production, le millésime devrait néanmoins s'avérer être de qualité cette année même si la quantité s'annonce d'ores et déjà plus faible.

Barbara Tornambé