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Alpes-de-Haute-Provence: les résidents d'un camping de Peyruis obligés de partir pendant un mois

Malgré la loi Alur qui leur permet de rester tout au long de l'année, les résidents du camping municipal Les Cigales doivent partir pendant un mois.

Des familles de Peyruis vont-elles bientôt se retrouver à la rue? Ces résidents annuels du camping Les Cigales doivent quitter leur mobil-home pour le mois d'octobre alors que la loi les autorise à y rester.

Les campings peuvent rester ouverts toute l'année

En effet, avant 2014, les campings étaient obligés de fermer pour une certaine durée mais depuis la loi Alur de 2014 qui régit les mobil-homes comme des habitats "légers et mobiles", ils peuvent rester ouverts à l'année.

À Peyruis, dont la municipalité a repris la gestion du camping en janvier 2022, le maire a décidé de le garder fermé en octobre. Une décision incomprise par les résidents.

"On ne comprend pas pourquoi on devrait partir de nos logements pendant un mois alors que la loi fait en sorte qu'on y reste", déplore Virginie, propriétaire d'un mobil-home, à BFM DICI.

Si la majorité d'entre eux a trouvé comment se reloger, Viriginie et trois autres personnes n'ont pas eu les moyens financiers: "On n'a pas de deuxième maison. On est ici car financièrement, c'est mieux pour nous. Être relogé quelque part, ça a un coût sachant qu'on va continuer à payer ici."

"C'est l'incompréhension"

Les résidents disent être dans la totale "incompréhension" car ils bénéficient du soutien de la préfecture: "C'est l'incompréhension car même la préfecture valide le fait que la loi Alur nous donne la possibilité de rester chez nous et lui donne la possiblité de ne pas fermer le camping".

"On nous met dehors alors que rien ne l'y oblige", ajoute la jeune femme.

Concernant les éventuelles vacances du gardien, Virginie considère que cette raison ne justifie pas la fermeture totale du camping: "Il y a une permanence d'une demi-heure par jour et les services techniques sont présents. Cela ne justifie pas de mettre à la rue quinze familles parce que le gardien prend quelques jours de congés."

Cette fermeture restera identique chaque année

Le maire Patrick Vivos, explique que les résidents sont au courant depuis un an.

"Toutes ces personnes ont été prévenues depuis décembre 2021 et personne n'est revenu pour nous signaler des problématiques de relogement. Mon problème aujourd'hui, c'est que sur 26 emplacements, quatre restent et tous les autres ont trouvé des solutions. En termes d'équité pour ceux qui ont investi de l'argent, ce n'est pas normal", explique le maire.

Selon l'édile, les résidents devront s'habituer car la situation restera identique chaque année.

Laurie Charrié et Juliette Vignaud