Alpes-de-Haute-Provence: les mairies de Moriez et Senez cambriolées

Les établissements communaux des deux petites communes situées dans les environs de Castellane ont été vandalisés dans la nuit de mercredi à jeudi. Deux enquêtes sont ouvertes.

Au téléphone, c’est l’incompréhension qui domine la voix d’Alain Coullet, maire de Moriez, bourgade d’un peu plus de 200 âmes. "Je ne comprends pas. C’est la première fois que cela arrive".

Jeudi 12 octobre, au petit matin, l’édile a découvert le volet électrique de sa mairie abîmé et des serrures bousillées. Heureusement, le ou les malfaiteurs n’ont pas réussi à rentrer.

À quinze kilomètres de là, autre mairie, autre cambriolage, mais réussi cette fois-ci. Des traces d’effraction sont visibles à la mairie de Senez. Une armoire sécurisée a été forcée. Pour l'heure, impossible de dire s'il existe un lien entre les deux délits.

Contacté, le procureur de Digne-les-Bains Rémy Avon confirme: "une tentative de cambriolage à la mairie de Moriez et un cambriolage avec un faible préjudice à Senez". 

Deux enquêtes sont diligentées par la gendarmerie nationale.

"Jusqu’où ira-t-on?"

Ces événements ont conduit Daniel Spagnou, président de l’association des maires des Alpes-de-Haute-Provence, et Jean-Louis Chabaud, son homologue des maires ruraux, à prendre la plume pour un communiqué commun.

"Après les violences verbales puis physiques, les maires des communes rurales des Alpes-de-Haute-Provence continuent à être victimes du sentiment d’insécurité qui règne autour d’eux. Jusqu’où ira-t-on?", se demande-t-il.

Des actes et un communiqué qui interviennent dans un contexte de "burn-out" des petits maires. Rien que dans les Alpes-de-Haute-Provence ces dernières années, les édiles de Niozelles, Limans, Le Lauzet-Ubaye, La Mure-Argens, Mezel et Clamensane ont démissionné.

Thibaut Ghironi