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Alpes-de-Haute-Provence: la menace de l'effondrement de deux bâtiments plane à Mane

Les deux bâtisses, situées dans le centre historique de la commune, doivent faire l'objet d'un plan de réhabilitation porté par le conseil municipal. Mais, faute d'une validation des membres, le projet reste pour l'heure lettre morte.

Le cœur historique de Mane (Alpes-de-Haute-Provence) pourrait bientôt cesser de battre, à l'issue d'une ultime palpitation des pierres s'effondrant. Deux bâtiments, érigés à l'époque de la Renaissance et situés dans le centre-ville, menacent en effet de s'écrouler. Ainsi, au-delà de sauver ce patrimoine local précieux - l'un des bâtiments est l'ancien hôtel de Miravail, classé comme monument historique depuis 1977 grâce à sa cheminée de gypserie -, c'est également l'insécurité croissante des riverains et des passants à leurs abords qui inquiète le conseil municipal.

''L’objectif était de mettre rapidement fin à ce péril parce qu’à tout moment, il peut tomber un volet. Soit on reste en l’état, et on attend une catastrophe, soit on agit'', martèle le maire Jacques Depieds

Un projet de réhabilitation en attente

Les propriétaires des deux édifices ne disposant de moyens suffisants pour les entretenir, les bâtiments mis en cause doivent faire l'objet d'une réhabilitation supervisée par le conseil municipal.

Mais Jacques Depieds doit faire face à un nouvel obstacle, auquel il ne s'attendait pas: lors du dernier conseil municipal, l'édile n'a pu compter sur le soutien de l'ensemble de ses adjoints. Résultat: le projet est pour l'instant en attente.

"Les mêmes qui proposaient l’euro symbolique ont voté contre l’achat. Le risque, aujourd’hui, est que la maison s’effondre. Il y a immédiatement nécessité de travaux confortatifs, de mise hors d’eau et, surtout, de supprimer tout ce qui représente un péril pour les usagers de la voie publique", alerte Jacques Depieds.

Deux millions d'euros nécessaires

D'autant que, selon le maire, les voisins immédiats "qui ont aussi très peur", des bâtiments chancelants subiraient eux aussi les conséquences de l'effondrement de ces derniers.

"Je pense que nous arriverons, par un moyen ou par un autre, à faire en sorte de les sauver", estime le maire de Mane.

Deux millions d’euros en totalité seraient nécessaires à leur réhabilitation. Ce montant, qui financerait les opérations de travaux pour chacun des bâtiments, pourrait être pris en charge jusqu'à plus de 80% par des aides financières.

Hugo Roux