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Alpes-de-Haute-Provence: l'association Le Moulin imaginaire lance un appel à l'aide

Deux associations se regroupent en une et espèrent obtenir une autorisation d'ouverture pour poursuivre leur mission.

Deux associations se regroupent en une et espèrent obtenir une autorisation d'ouverture pour poursuivre leur mission. - BFM DICI

L'association, sous laquelle se sont rassemblés deux collectifs dont la convention n'a pas été renouvelée, espère obtenir une autorisation d'ouverture de la préfecture pour pouvoir continuer ses missions d'accompagnement.

Deux associations regroupées en une seule, avec un objectif: continuer d'apporter leur aide aux personnes souffrant d'un handicap psychique. À Riez (Alpes-de-Haute-Provence), les associations Le Cercle des Oiseaux et Le Moulin à projets sont menacées depuis le début de l'année.

Leur convention, jusqu'à présent soutenue par l'Agence régionale de santé et qui les liait à l'hôpital de Digne-les-Bains, n'a pas été renouvelée. Alors pour pouvoir poursuivre leurs missions, elles ont décidé de se regrouper sous une nouvelle entité en début d'année: Le Moulin imaginaire. Ses membres espèrent désormais obtenir une autorisation d'ouverture de la part du département des Alpes-de-Haute-Provence.

Un lieu "plus innovant"

Deux maisons gérées par l'association et situées sur un terrain proche de la nature à la sortie de Riez peuvent héberger jusqu'à sept adultes souffrant de handicap psychique.

"Les structures qui existent sont plutôt des foyers de vie, des lieux où les personnes peuvent rester à long terme. Nous, ce qu'on a voulu créer, c'est quelque chose de plus innovant. C'est un entre-deux", explique à BFM DICI Gaëlle Duplat, psychologue clinicienne qui a transformé ce site.

Un lieu de transition avec un enjeu: celui de permettre la réintégration de ces personnes dans la société en les rendant plus autonomes.

Jonathan, âgé de 34 ans, a pu emménager dans son propre appartement après avoir été suivi pendant deux ans: "J'étais très violent, très agressif avant. Je frappais et j'insultais. Ce lieu m'a beaucoup aidé. C'est vital pour moi." De son côté, Nathalie confie "avoir plus confiance. Ça m'a apporté beaucoup de joie."

Pour leur permettre de créer du lien social, plusieurs initiatives ont été mises en place, comme un foodtruck ou encore un point-relais.

Une structure médico-sociale qui ne semble, cependant, pas répondre aux besoins identifiés par le schéma départemental de l'autonomie. "Si l'autorisation n'arrive pas, toutes les activités vont devoir s'arrêter. On souhaite vraiment le dialogue", explique au micro de BFM DICI Karine Rouart, l'ancienne responsable culturelle et artistique.

L'association souhaite obtenir une médiation. De son côté, la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence assure n'avoir reçu aucune demande: "Nous sommes surpris de cette volonté, en sachant qu'un recours a été déposé auprès du tribunal", déclarent les services de l'État.

Barbara Tornambé