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Zones à faibles émissions: sept nouvelles agglomérations concernées dès l'an prochain

Notre-Dame de la Garde, à Marseille (Bouches-du-Rhône)

Notre-Dame de la Garde, à Marseille (Bouches-du-Rhône) - -

Après Paris, Lyon et Grenoble, sept métropoles, dont Aix-Marseille-Provence, Nice-Côte d'Azur, Toulouse, Montpellier-Méditerranée et Strasbourg, devront mettre en place une zone à faibles émissions l'an prochain.

Le gouvernement a publié la semaine dernière un décret pour créer des "zones à faibles émissions" (ZFE) dans plusieurs agglomérations. Ces zones permettent de limiter le trafic des véhicules les plus polluants, et existent déjà dans les métropoles de Lyon, Grenoble et Paris.

Sept nouvelles métropoles

Un décret paru jeudi 17 septembre rend obligatoire la mise en place de telles ZFE dans les métropoles d'Aix-Marseille-Provence, Nice-Côte d'Azur, Toulon-Provence-Méditerranée, Toulouse, Montpellier-Méditerranée, Strasbourg et Rouen-Normandie, a indiqué le ministère de la Transition écologique.

Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique et Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué chargé des Transports, ont reçu des responsables des collectivités concernées pour évoquer la mise en place de ces zones, a précisé le ministère.

L'Etat sous pression

Début juillet, le Conseil d'Etat avait condamné le gouvernement à une astreinte historique de 10 millions d'euros par semestre de retard s'il ne durcissait pas son dispositif contre la pollution de l'air.

La plus haute juridiction administrative du pays, qui avait trois ans plus tôt enjoint l'État de mettre en oeuvre des plans de réduction des niveaux de PM10 (particules au diamètre inférieur ou égal à 10 microns) et/ou de dioxyde d'azote (NO2, polluant notamment associé au trafic routier) dans treize villes et régions, avait été saisie par des associations pour constater que cette injonction n'avait pas été suivie d'effet.

Les valeurs limites de pollution, fixées par l'Union européenne, étaient en effet toujours dépassées dans six métropoles pour le NO2 (Lyon, Marseille-Aix, Reims, Grenoble, Strasbourg et Toulouse), à Fort-de-France pour les PM10 et à Paris pour les deux polluants.

A la veille de l'examen de cette procédure, le ministère avait annoncé la création de ces ZFE et Barbara Pompili, tout juste nommée, s'était engagée après la condamnation de l'Etat à "mettre fin à ces dépassements grâce à la création obligatoire d'ici six mois de zones à faibles émissions qui interdisent la circulation des véhicules les plus polluants".

Qu'est-ce qu'une ZFE?

La ZFE-m (Zones à faibles émissions mobilité), souvent simplifiée en ZFE, permet de mettre en place des restrictions permanentes de circulation, grâce au système des vignettes Crit'Air. Un cas à distinguer des restrictions temporaires en cas de pics de pollution: Marseille a par exemple connu son premier épisode de circulation différenciée en juin 2019, avant donc de devenir une ZFE.

Faire partie d'une ZFE permet aussi de disposer d'aides plus importantes pour changer de véhicule. Depuis le 1er juin dernier, la prime à la conversion peut notamment être augmentée de 1000 euros par l'Etat.

J.B. avec AFP