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Waze, Coyote... le blocage du signalement des contrôles routiers finalement remis à plus tard

Le ministère de l'Intérieur a pris du retard dans la mise en place de la plateforme technique permettant de bloquer les sigalements des forces de l'ordre sur les assistants d'aide à la conduite comme Waze et Coyote, une mesure qui devait entrer en vigueur depuis le 1er novembre.

Faux départ pour le blocage des signalements des forces de l'ordre sur les applications comme Waze ou Coyote. Alors que cette mesure devait entrer en application le 1er novembre dernier, la plateforme technique mise en place par le ministère de l'Intérieur n'est toujours pas prête, indique Le Parisien.

Une mesure repoussée sine die

Une information confirmée par la délégation à la sécurité routière et d'autres sources proches du dossier. Aucune date n'est pour le moment avancée pour la réelle entrée en vigueur de cette mesure.

Ce blocage des signalements de la présence des forces de l'ordre doit en effet être particulièrement encadré et ne concernera pas les contrôles de vitesse (radars ou à la jumelle par les policiers et gendarmes). Il sera limité à deux heures pour les contrôles d'alcoolémie ou de stupéfiants et à douze heures en cas d'événements comme un attentat ou un enlèvement. En agglomération, le rayon maximal de cette "zone blanche" sera de 2 kilomètres, et de 10 kilomètres hors agglomération.

Un cadre légal attendu par les opérateurs

Les services concernés, principalement Waze et Coyote, ont toujours affiché leur volonté de s'impliquer dans cette démarche qui permet de fixer un cadre légal à des situations exceptionnelles, mais qui ont déjà donné lieu à des blocages de signalement.

"Nous, en tant qu’opérateur, on est prêt. Lors des attentats du 13 Novembre, on n’a pas eu d’état d’âme à désactiver ce type de signalement. C’est du côté du ministère de l’Intérieur que cela coince. On n’a toujours pas reçu de leur part de cahier des charges technique. On devait avoir une réunion fin septembre mais elle a été annulée. Donc pour l’instant, tout est au point mort", explique ainsi dans les colonnes du Parisien Fabien Pierlot, PDG de Coyote.

Concrètement, ce dispositif technique doit permettre aux forces de l'ordre, qui auront reçu l'aval de la préfecture, de demander ce blocage temporaire des signalements aux opérateurs comme Waze et Coyote.

Ce chantier reste donc en suspens. Les sanctions prévues pour les applications qui ne respecteraient pas cette nouvelle réglementation, 30.000 euros d'amende et 2 ans de prison, ne s'appliqueront donc qu'une fois que le système d'information et de gestion sera prêt, ce qui ne serait pas une priorité du ministère.

https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet Journaliste BFM Auto