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Voitures électriques: le géant chinois BYD lance son offensive en France

Le constructeur chinois BYD, champion de l'électrique, se lance officiellement en France. Avec des objectifs ambitieux, mais aussi un leitmotiv: y aller doucement, mais sûrement, avec une gamme de 5 véhicules.

C'est un acteur très connu en Chine, mais pas vraiment en Europe, ni dans le reste du monde. Le groupe BYD (pour "Build your dreams", en français "Construis tes rêves") est pourtant le numéro deux mondial de la voiture électrique, derrière Tesla.

Présent au dernier Mondial de l'Auto à Paris, le constructeur lance actuellement son offensive commerciale en France.

Une présence à affirmer via des distributeurs partenaires

Ce mercredi à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), la marque a présenté sa stratégie pour la France. Elle s'appuiera notamment sur 5 groupes de distribution majeurs dans sa première phase de développement, avec les premières ventes de véhicules prévues en ce mois de juin. Le constructeur vise 10 groupes d'ici à la fin de l'année et une centaine en 2025.

"Le groupe Emil Frey France via son réseau Autosphere (1er distributeur automobile en France) sera un partenaire important dans le développement de la marque BYD en France", souligne un communiqué, évoquant aussi le groupe Maurin "dans les mois qui viennent).

BYD a conscience que son nom n'est pas connu en France et compte donc prendre le temps pour gagner en visibilité:

"Nous sommes vraiment à l'écoute du client et du marché pour proposer les meilleurs produits et services, et voir quelles parts de marché nous pouvons obtenir pour commencer", explique Brian Yang, assistant general manager de BYD Europe.

Sur le continent, BYD a déjà ouvert des points de vente dans de nombreux pays comme la Norvège, la Suède, au Danemark, les Pays-Bas, la Belgique, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Espagne et le Portugal. Prochains pays sur la liste, après la France: l'Italie et la Hongrie.

Une présence qui pourrait pousser le constructeur chinois à produire directement en Europe. BYD envisagerait notamment d'installer une nouvelle usine, potentiellement en France, plutôt que de racheter un site existant, comme cela avait été évoqué en début d'année avec l'usine Ford de Saarlouis, en Allemagne. La France

Une offre de 5 véhicules

Pour partir à la conquête du marché français, BYD va proposer une gamme de 5 modèles, tous 100% électriques, avec des prix qui vont de 29.000 euros pour la compacte Dolphin (et donc 24.000 euros avec le bonus écologique) à des modèles bien plus haut de gamme, jusqu'à 70.000 euros.

Un positionnement "premium, mais accessible", explique la marque, qu'on retrouve avec ses autres modèles: le SUV compact Atto 3, une grande berline, la Han, un grand SUV 7 places, le Tang et une berline sportive, la Seal.

Une gamme donc déjà plus large que Tesla, qui commercialise actuellement 4 véhicules. Par rapport à son concurrent américain, spécialisé dans l'électrique depuis ses débuts, BYD met en avant son statut de premier constructeur dans le monde à avoir arrêté la commercialisation de voitures thermiques, pour se concentrer sur les voitures 100% électriques et des hybrides rechargeables.

Julien Bonnet, avec Justine Vassogne