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TOUT COMPRENDRE - Les dashcams: comment utiliser ces caméras embarquées sur la route?

Les caméras embarquées équipent de plus en plus de voitures, de motos et de vélos. Un élément sécurisant pour mieux déterminer les circonstances d'un accident.

C'est un équipement qu'on retrouve de plus en plus derrière les pare-brises des voitures ou sur les guidons des deux-roues. Les dashcams, ces petites caméras embarquées, sont de plus en plus utilisées en France.

Des yeux qui filment la route en permanence: un couple qui passait à proximité de l'accident provoqué vendredi dernier par Pierre Palmade a ainsi pu fournir une vidéo à la police. Vidéo qui pourrait permettre d'identifier les deux personnes qui étaient à bord du véhicule de l'humoriste, deux personnes toujours recherchées ce mardi.

• Comment fonctionne une dashcam?

Une caméra embarquée, ou "dashcam", peut être installée à l'avant du véhicule (du vélo au poids lourds, en passant par les motos et voitures).

Sur une voiture, il est recommandé de l'installer de préférence sur une partie du pare-brise qui ne gêne pas la visibilité, à droite du rétroviseur intérieur par exemple. La plupart du temps l'alimentation se fait via la prise allume-cigare 12V.

Il est possible de coupler cette caméra principale avec d'autres, qui peuvent filmer l'intérieur de l'habitacle ou alors par la vitre arrière du véhicule.

Le ou les modules vont enregistrer des séquences d'une, deux ou trois minutes (une durée paramétrable sur la caméra), en boucle continue: c'est-à-dire que les vidéos nouvelles effacent les précédentes, sauf en cas de sauvegarde, avec un bouton qui permet de conserver une séquence. Les daschcams sont également équipées d'un capteur gyroscopique qui peut aussi figer des fichiers dans un dossier séparé, en cas de mouvement suspect du véhicule par exemple.

Ces vidéos sont ensuite stockées en général sur une carte SD, avec un nombre de contenus qui varie logiquement selon la capacité du support et la définition d'images choisie.

• Quel budget pour s'équiper?

Il faut compter au minimum 75 euros pour un modèle d'entrée de gamme et autour de 140 euros pour un modèle qui pourra être connecté au smartphone. Des modèles haut de gamme, capables de filmer en 4K avec de la stabilisation d'images, peuvent dépasser les 300 euros.

Des garagistes proposent aussi l'installation. Intéressant si on ne veut pas prendre le temps de réaliser une installation propre, surtout avec une double-caméra avant-arrière qui nécessite de faire passer des câbles dans l'habitacle. Norauto propose par exemple cette prestation pour 69 euros.

• Quel intérêt?

L'idée reste de sécuriser ses trajets et de pouvoir disposer de vidéos en cas d'accident (ou d'un joli souvenir d'une belle voiture croisée sur sa route).

C'est avant tout cet enjeu de la responsabilité en cas d'accident qui motive l'achat. Pascal Chevalier chez Nextbase met ainsi en avant "la préservation du capital investi dans la voiture" et "un plus pour l'assureur en termes de compréhension: en cas d'accident, même non-responsable qualifié en 50/50, un malus et une franchise peuvent s'imposer au conducteur en frais additionnels".

"En France, cela ne remplace pas un constat à l'amiable, légalement vous pourrez vous appuyer sur ces images éventuellement, mais ce n'est pas sûr que ce sera retenu comme un atout dans votre dossier", précise toutefois Alexandra Legendre, porte-parole de la Ligue des conducteurs.

Sur des accidents graves, c'est "au juge de définir s'il faut ou non exploiter ces vidéos, à charge ou à décharge", note Pascal Chevalier. En clair, la dashcam et les contenus stockées pourront être utilisés par la justice.

• Filmer la route, est-ce bien légal?

En France et dans la plupart des pays d'Europe, l'utilisaton d'une caméra embarquée est bien légale.

"A l'exclusion du Luxembourg et de l'Autriche (vente et achat possible mais usage interdit), les dashcams sont autorisées partout en Europe", nous confirmait récemment Pascal Chevalier, responsable commercial chez Nextbase, leader du marché en Europe.

La diffusion de ces images nécessite en revanche quelques précautions, comme flouter les plaques et les visages, en lien avec le Règlement européen sur la protection des données (RGPD).

https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet Journaliste BFM Auto