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Sur la route des vacances, mangez léger pour rester vigilant

Image d'illustration - Une famille déjeune sur une aire d'autoroute. Une étude de l'association Assurance Prévention conseille de privilégier un repas léger sur la route des vacances.

Image d'illustration - Une famille déjeune sur une aire d'autoroute. Une étude de l'association Assurance Prévention conseille de privilégier un repas léger sur la route des vacances. - JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

La première cause de mortalité sur autoroute est la somnolence. S‘il faut partir reposé, mangez léger sur la route des vacances est une autre condition indispensable pour éviter de piquer du nez au volant.

Attention au burger-frites agrémenté d’un muffin chocolat sur la route des vacances! S’il est réconfortant sur le moment pour se remettre de la sortie de Paris dans les bouchons et des premières heures d’autoroute, ce repas trop gras et trop sucré peut entraîner une somnolence du conducteur. Or l’endormissement était la première cause d’accident mortel sur autoroute entre 2015 et 2019, rappelle Assurance Prévention, avec deux plages horaires particulièrement critiques: entre 2 et 5 heures du matin et 13 et 16 heures l’après-midi.

Après avoir alerté dans son étude annuelle l’an dernier sur les conséquences d’un repas trop, "l’association a décidé cette année, avec le docteur Frédéric Saldmann, d’aller plus loin pour déterminer les aliments à privilégier avant de prendre le volant et pendant le trajet, afin de favoriser la vigilance et ainsi sécuriser au mieux la route des vacances. Celle-ci s’annonce en effet particulièrement accidentogène en cette période de déconfinement", s'inquiète Nathalie Irisson, secrétaire générale d’Assurance Prévention dans un communiqué.

Le bon menu pour rester vigilant

Les médecins qui ont travaillé sur ce phénomène d'endormissement et l’association recommandent donc de privilégier des repas avec un "index glycémique le plus bas possible pour éviter l’alternance coups de forme, coups de fatigue, des aliments qui ne nécessitent pas un gros effort, des goûts qui peuvent éveiller : l’amertume et l’acidité".

  1. En entrée, misez sur les radis, concombres, une salade de tomates vinaigrées ou encore de l’houmous sur feuilles d’endives.
  2. Comme plat principal, sont recommandés le poisson blanc accompagné de lentilles, le blanc de poulet citronné, grillé, en brochette avec des courgettes rapides ou encore une omelette de blancs d’œufs et champignons.
  3. En dessert, privilégiez les fruits (kiwis, nectarins, fruits rouges) et un petit carré de chocolat noir pour le plaisir avec un café.

Ces spécialistes conseillent aussi de boire beaucoup d’eau, mais de consommer modérément du café.

"Privilégier des repas avec un "index glycémique le plus bas possible pour éviter l’alternance coups de forme, coups de fatigue", recommande l'association Assurance Prévention dans sa dernière campagne.
"Privilégier des repas avec un "index glycémique le plus bas possible pour éviter l’alternance coups de forme, coups de fatigue", recommande l'association Assurance Prévention dans sa dernière campagne. © assurance prévention

Un menu après des études sur la vigilance après repas

Ces conseils alimentaires ont été établis avec l’aide des professeurs Frédéric Saldmann, cardiologue et nutritionniste à l’hôpital Georges-Pompidou à Paris et Fabrice Bonnet, médecin endocrinologue. Les deux médecins ont en effet étudié les réactions de 70 patients âgés de 23 à 67 ans au freinage après différents types de repas (hyper-calorique avec des aliments gras, normo-caloriques avec de l’émincé de poulet et des légumes à l’italienne) mais aussi après un jeûne séquentiel. Les participants à l’étude n’avaient alors bu que de l’eau et n’avaient rien mangé depuis la veille au soir.

Résultat : "Le temps de freinage, après une période de conduite de quarante minutes, est notablement augmenté pour le groupe repas hyper-calorique (+ 9,7 m), précise l’étude, mais sensiblement augmenté pour 75% du groupe repas normo-calorique (+2,16 m) etréduit pour le groupe jeûne séquentiel".

Des résultats similaires sont observés sur la vigilance. "Aucun des participants à jeun n’a dépassé, après 40 minutes, le niveau 1 soit légèrement somnolent, peut-on lire dans l’étude. Dans le groupe repas hyper-calorique, 60% des conducteurs ont dépassé le niveau 1. 17,5% (1 individu) a atteint le niveau maximal d’extrême somnolence".
Pauline Ducamp
https://twitter.com/PaulineDucamp Pauline Ducamp Rédactrice en chef adjointe web