Stellantis réduit sa production en Russie

Le patron du géant automobile qui possède les marques Peugeot et Citroën confie que les usines française de Hordain et anglaise de Luton peuvent absorber la production destinée à l'export de son site russe de Kalouga.

Stellantis s'adapte au contexte du conflit entre la Russie et l'Ukraine. Le groupe automobile aux 14 marques (dont Peugeot, Citroën et Fiat) avait annoncé ce jeudi qu'il comptait cesser ses importations et exportations de véhicules avec le pays de Vladimir Poutine, tout en conservant son site de production d'utilitaires à Kalouga au nord de Moscou.

Ce vendredi, Stellantis a précisé sa stratégie: l'usine de Kalouga continue d'assurer sa production mais uniquement à destination du marché russe. La production des utilitaires qui étaient exportés, vers des pays d'Europe de l'est principalement, pourra être absorbée par deux sites d'Europe de l'ouest: Hordain en France et Luton en Angleterre, sans mentionner les volumes concernés.

Le groupe n'envisage pas dans l'immédiat de nouveaux investissements sur le sol russe à la suite de l'invasion de l'Ukraine, a déclaré vendredi Carlos Tavares, le directeur général du constructeur automobile né de la fusion entre PSA et FCA.

Pas de nouveaux investissements en Russie

S'exprimant à l'occasion d'une rencontre digitale avec la presse organisée par Mobility TV World, il a déclaré que le groupe avait été assez peu affecté par la crise en Ukraine jusqu'à maintenant, sa base d'approvisionnement n'étant pas concentrée en Europe de l'Est.

"De nouveaux investissements en Russie ne sont pas sur la table", a dit Carlos Tavares.

Le géant automobile assure que la perte du marché russe n'aura pas de conséquence majeure sur le plan économique. A la différence de Renault qui domine le marché russe avec un poids de près de 29% grâce à Lada, Stellantis ne représente que 1,5% du marché automobile. En 2021, le groupe n'a vendu que 100.000 véhicules sur ce territoire sur un total de 6,5 millions dans le monde.

https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco