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Quand PSA et Tesla font mieux que BMW et Volkswagen

Image d'llustration - Selon une étude allemande, malgré des baisses de ventes, certains constructeurs ont préservé leurs marges sur les véhicules vendus.

Image d'llustration - Selon une étude allemande, malgré des baisses de ventes, certains constructeurs ont préservé leurs marges sur les véhicules vendus. - CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

Selon une étude allemande, si les ventes de tous les constructeurs ont baissé au 1er semestre à cause de la crise du Covid-19, certains ont beaucoup plus perdu d’argent que d’autres.

Si tous les constructeurs (ou presque) ont vu leurs ventes baisser au premier semestre, dans le sillage de la pandémie, les conséquences financières ne sont pas les mêmes selon les marques automobiles. C’est ce qui ressort d’une étude menée par l’universitaire allemand Ferdinand Dudenhöffer suite à la publication des résultats financiers des constructeurs, étude reprise par l’agence dpa et le quotidien Handelsblatt.

707 euros pour chaque Peugeot vendue

Selon ce spécialiste reconnu du secteur automobile, Volkswagen a par exemple plus fortement subi les conséquences financières de la crise, avec une perte de 415 euros sur chaque voiture vendue au 1er semestre. A contrario, PSA a gagné 707 euros sur chaque véhicule.

Un fossé similaire se retrouve dans le secteur premium. BMW a perdu environ 1100 euros par voiture au premier semestre alors que Volvo a enregistré des pertes trois fois moins importantes, 343 euros perdus par véhicule. Mercedes et Audi affichent eux un solde négatif d'un peu moins de 600 euros par voiture sur la même période.

Certaines marques s'en sont même bien mieux tiré que d'autres. Porsche a ainsi gagné près de 10.000 euros par véhicule et Tesla environ 3000, notamment grâce aux ventes de quota de CO2 à d’autres constructeurs inclus dans le calcul de l'étude. Ces deux marques haut de gamme ont notamment su préserver leurs volumes de ventes pendant le premier semestre.

Une crise plus profonde que la simple crise sanitaire

Derrière ces chiffres, qui font écho à l’ampleur de la pandémie, Ferdinand Dudenhöffer pointe des causes plus profondes à ces problèmes financiers.

Des pertes élevées sont "un indicateur de la nécessité d'ajustements par les entreprises individuelles", précise l'expert.

Plusieurs spécialistes ont en effet souligné ces dernières semaines que la crise sanitaire a précipité une crise plus structurelle du secteur automobile.

"Nous vivons le moment le plus violent d’une crise qui, en réalité, a commencé en 2018 et ceux qui vont moins mal que les autres ont le plus souvent travaillé depuis plusieurs années à abaisser leur point mort industriel", explique ce mardi au Monde Laurent Petizon, directeur général pour la France du cabinet AlixPartners.
Pauline Ducamp
https://twitter.com/PaulineDucamp Pauline Ducamp Rédactrice en chef adjointe web