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Pour les vacances, les Français sont de plus en plus nombreux à vouloir un van aménagé

Le van aménagé séduit de plus en plus les Français.

Le van aménagé séduit de plus en plus les Français. - Christof Stache - AFP

La demande pour les vans aménagés explose depuis le début de la crise sanitaire. Moins encombrant et plus pratique qu'un camping-car, le van séduit les vacanciers français.

Et si les prochaines vacances, c'était en van ? Envie de grand air sans forcément s'encombrer d'un gros véhicule, le "van aménagé" séduit de plus en plus les voyageurs français. Concrètement, il faut imaginer un fourgon compact type Renault Trafic ou Peugeot Expert équipé de banquettes et d'un coin cuisine - un "mini camping-car" en quelque sorte. Déjà populaire depuis quelques années, ses adeptes se sont multipliés depuis le début de la crise sanitaire.

Selon les chiffres du syndicat des véhicules de loisirs UNI VDL (qui représente les industriels du van, du camping-car et de la caravane), les vans représentaient 44% des immatriculations de ce type de véhicules en 2020, contre 20% en 2015 et seulement 5% en 2010. Et cette année, pour la première fois, les vans devraient dépasser les camping-cars: en octobre, on comptait déjà plus de 15.000 immatriculations enregistrées depuis le début de l'année, contre 11.000 immatriculations pour l'ensemble de l'année précédente.

"On constate un vrai engouement depuis la sortie du premier confinement. Tout le monde veut son coin de maison à emporter", assure Jean-Pierre Mainard, à la tête de la société MCC, installée à Bressuire (Deux-Sèvres). Aux côtés des vacanciers de 50-70 ans, l'entreprise voit arriver de plus en plus de couples de trentenaires ou de quadragénaires. "Ce sont de nouveaux acheteurs. Cette forte demande pour les vans, ce n'est pas un transfert du marché du camping-car", précise-t-il.

Moins encombrant

Dans la Dordogne, le numéro 1 français du fourgon aménagé, Périgord VDL (racheté en 2004 par le groupe Trigano), envisage même de quadrupler sa production à l'horizon 2023 en construisant une seconde usine, rapporte Sud Ouest. L'entreprise, qui commercialise ses véhicules sous la marque Font Vendôme ou Randger, avait déjà doublé sa production sur son site de Brantôme entre 2017 et 2020. À terme, 12.000 véhicules par an sortiront de ses usines, pour répondre aussi à la forte demande à l'étranger.

Un peu moins cher qu'un camping-car - l'entrée de gamme, sans options, démarre entre 40.000 et 50.000 euros - le van est surtout plus facile à conduire et beaucoup moins encombrant. Ce n'est pas plus difficile à conduire qu'une voiture, et on peut le garer où on veut: avec une hauteur inférieure à 2 mètres, le van accède à la plupart des parkings, pas besoin de préparer son voyage à l'avance en repérant des aires réservées. Certains modèles proposent même des toilettes et un bac à douche.

Mais ne faut-il pas craindre un effet de mode ? "Je reste prudent. Le marché va encore progresser pendant deux ou trois ans puis va stagner. On limite la production pour ne pas aller au-delà d'une croissance de 20 à 25% par an", avance Jean-Pierre Mainard.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV