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Trottinettes électriques: la sonnette est désormais obligatoire

Un jeune homme utilisant une trottinette en libre-service de l'opérateur Dott, dans les rues de Paris.

Un jeune homme utilisant une trottinette en libre-service de l'opérateur Dott, dans les rues de Paris. - Ludovic MARIN / AFP

Circuler sans avertisseur sonore sur une trottinette électrique ou tout autre engin de déplacement personnel motorisés est officiellement interdit depuis le 22 juillet. Les contrevenants risquent une amende de 11 euros.

Les vélos n'ont plus le monopole du "dring dring". Un arrêté publié au Journal Officiel fin juillet oblige désormais les utilisateurs de trottinettes électriques et autres "engins de déplacement personnel motorisés" (EDPM) de disposer d'un avertisseur sonore.

Une sonnette sur le guidon... ou à la main

"Tous les engins de déplacement personnel motorisés doivent être équipés d'un avertisseur sonore constitué par un timbre ou un grelot dont le son peut être entendu à 50 mètres au moins", note l'arrêté du 22 juillet 2020.

Par "timbre" ou "grelot", il faut en effet comprendre "sonnette", qu'on a l'habitude de voir sur les guidons de vélos, et qui s'adapte donc facilement sur un guidon de trottinette.

Pour un hoverboard, une gyro-roue (ou mono-roue) ou un gyropode (type Segway), qui ne sont pas équipés de guidon, c'est un peu plus compliqué. Certaines boutiques vendent ce qui ressemble à une bague à passer au doigt et surmonté d'une sonnette (vidéo ci-dessous).

Quelles sanctions prévues?

A noter que cette obligation de disposer d'un avertisseur sonore vaut uniquement pour les engins motorisés, et donc pas les trottinettes sans moteur, les vélos ou encore les rollers.

Une page du site service-public.fr donne les règles à suivre pour différents engins, selon qu'ils circulent en agglomération ou en dehors.

"Votre engin doit être équipé d'un système de freinage, d'un avertisseur sonore, de feux (avant et arrière) et de dispositifs réfléchissants arrière et latéraux", est-il ainsi précisé pour tous les EDPM.

L'absence de ces différents éléments expose l'utilisateur à une amende de première classe à 11 euros (ou 33 euros en cas de majoration).

Des sanctions plus lourdes sont prévues pour d'autres infractions, listées sur cette page dédiée du site officiel de la Sécurité routière. Le transport d'un passager ou le fait de rouler sans gilet réflechissant de nuit exposent par exemple à une amende de 2e classe (35 euros), circuler sur le trottoir à une amende de 4e classe (135 euros) et le fait de rouler avec un engin non bridé à 25 km/h (sans forcément dépasser cette vitesse) à une amende de 5e classe (1500 euros).

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- © Sécurité routière

Quid des trottinettes en libre-service?

Les trottinettes en libre-service doivent bien sûr respecter cette réglementation. Toutefois, c'est à l'utilisateur de bien vérifier que tous les équipements obligatoires sont présents s'il veut échapper à une amende potentielle.

A Paris, où trois opérateurs viennent d'être retenus après un appel d'offres et seront les seuls à pouvoir proposer des trottinettes à la rentrée, des modèles de Tier ou de Dott sont équipés d'une sonnette directement intégrée au guidon. Il suffit de coulisser la poignée pour faire retentir une sonnerie.

C'est également ce que proposera bientôt Lime sur son prochain modèle de trottinette électrique, la "Gen 3.1". Sur les modèles actuellement exploités, on pouvait en effet trouver une sonnette mais celle-ci pouvait être absente, objet d'une dégradation volontaire ou d'une simple négligence.

" Un utilisateur qui constate une sonnette défectueuse peut le signaler soit en utilisant le bouton “Signaler un problème” sur l'écran d'accueil de l’application, soit à la fin du trajet", recommande une porte-parole de Lime.
https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet Journaliste BFM Auto