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Malus sur le poids des véhicules: les industriels dénoncent une mesure "ubuesque"

Invité sur le plateau de Good Morning Business, sur BFM Business ce vendredi, le président de la Plateforme de la Filière automobile (PFA) Luc Chatel a réclamé "de la stabilité dans les décisions", trois mois après la présentation du plan de soutien au secteur automobile.

Vers un nouveau malus dans l'automobile? La Plateforme de la Filière automobile (PFA) alerte sur une mesure issue des propositions de la Convention Citoyenne sur le Climat qui pourrait taxer les véhicules en fonction de leur masse. Une taxe de plus qui passe mal, d'autant qu'en mai dernier, le gouvernement avait lancé un grand plan de soutien au secteur automobile, durement touché par la crise.

"On ne peut pas, trois mois après, mettre en place une taxe (…) qui va à l'encontre de ce qu'on s'est dit, explique le président de la Plateforme, Luc Chatel, sur le plateau de Good Morning Business, ce vendredi. Il faut d'abord de la stabilité dans les décisions".

"L'absurdité de la mesure..."

D'autant que cette mesure toucherait directement les véhicules électriques et hybrides, alourdis par la présence des batteries. "L'absurdité de la mesure" poursuit Luc Chatel, "est que non seulement elle toucherait 70% des véhicules fabriqués en France", mais qu'elle taxerait aussi des véhicules hybrides "qui bénéficieraient à la fois d'un bonus pour les émissions de CO2 et d'un malus" pour la masse. "C'est ubuesque", tranche-t-il.

Reste donc à savoir si le gouvernement appliquera bien cette mesure: d'un côté, Emmanuel Macron s'est engagé à reprendre les mesures de la Convention Citoyenne sur le Climat, de l'autre, Bruno le Maire s'évertue à marteler qu'il n'y aura pas de nouvelles hausses de la fiscalité pour les ménages et les entreprises. L'exécutif devra trancher.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business