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Les transports de carburant pourront circuler à la Toussaint

Alors que les tensions sur l'approvisionnement des stations-service subsistent, les poids lourds transportant des hydrocarbures pourront circuler à la Toussaint afin d'assurer la distribution de carburants.

Les poids lourds transportant des hydrocarbures pourront circuler à la Toussaint afin d'alimenter les stations-service en raison des "tensions sur l'approvisionnement en carburants constatées sur le territoire national", selon un arrêté publié ce samedi 29 octobre au Journal officiel.

Du lundi au mercredi

Au vu des "tensions sur l'approvisionnement en carburants constatées sur le territoire national", les interdictions de circulation des véhicules de transport de plus de 7,5 tonnes prévues par un précédent arrêté d'avril 2021 sont levées pour les lundi 31 octobre, mardi 1er et mercredi 2 novembre pour "les véhicules de transport de produits hydrocarbures, à l'exception du butane, du propane et des gaz à usages industriels".

Ces véhicules pourront circuler pendant ces trois jours "afin de permettre les approvisionnement entre dépôts pétroliers ainsi que depuis les dépôts pétroliers vers les points de distribution et les clients finaux", et rentrer à vide. L'exécutif a déjà pris quatre arrêtés en ce sens depuis le 7 octobre.

Silence radio du gouvernement

Le gouvernement ne donne plus de statistiques sur le nombre de stations-service manquant de carburant depuis le 20 octobre. Une conséquence de la ristourne de TotalEnergies, qui provoqué un afflux inhabituel dans le réseau depuis le 1er septembre, et, dans un second temps, du mouvement, entamé par la CGT le 27 septembre, avec des difficultés d'approvisionnement dans tout le pays.

"Au niveau national, la situation s'est nettement améliorée, mais il reste des tensions en Ile-de-France, et dans une moindre mesure en Auvergne-Rhône-Alpes et en Bourgogne-Franche-Comté", a simplement indiqué samedi à l'AFP une porte-parole du ministère de la Transition énergétique.

Encore une station sur quatre en difficulté

"Ce que les préfets constatent, c'est que les stations ont moins de difficultés et ont donc moins le réflexe de déclarer" sur le site https://www.prix-carburants.gouv.fr, qui est censé rendre compte de la situation mais reste peu fiable depuis le début de la pénurie. "D'où le fait que certaines stations apparaissent parfois en rupture alors qu'elles ne le sont plus", a-t-elle remarqué.

"Les tensions particulières vont disparaître sous quelques jours. L'amélioration devrait se voir d'ici ce week-end", a assuré sur Franceinfo vendredi le président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip), Olivier Gantois. Les difficultés concernent encore surtout l'essence sans plomb, qui n'est pas importée, selon lui.

Deux sites de TotalEnergies poursuivaient le mouvement samedi: la raffinerie de Gonfreville-L'Orcher (Seine-Maritime) et le dépôt de Feyzin (Métropole de Lyon).

Ce samedi matin, d'après le relevé réalisé par le site mon-essence.fr (application Essence&Co), on comptait encore 718 stations en rupture totale et 2169 stations en rupture partielle, soit plus de 25% de stations en difficulté sur l'ensemble du territoire.

"La situation reste plus tendue en région parisienne, avec 62% des stations affectées par le manque d'un carburant au moins dans les Hauts-de-Seine, 50% à Paris, 46% dans le Val-de-Marne et 42"% en Seine-Saint-Denis", indiquait un article de Caradisiac ce vendredi 28 octobre.

https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet avec AFP Journaliste BFM Auto