La Sécurité routière lance une campagne de sensibilisation sur l'importance du port de la ceinture

A la veille des grands départs en vacances, la Sécurité routière rappelle l’importance du port de la ceinture de sécurité. De plus en plus de conducteurs ne la bouclent plus systématiquement, bien qu’elle soit obligatoire.

"Avec la ceinture, attachons-nous à rester vivants". C’est le slogan de la nouvelle campagne de sensibilisation dévoilée ce jeudi par la Sécurité routière, à quelques jours des premiers grands départs en vacances.

"L'immense majorité des personnes a le réflexe de mettre la ceinture mais on constate une certaine forme de relâchement, une détérioration de la pratique", a déclaré ce jeudi Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la Sécurité routière lors d'une présentation devant des journalistes.

La dernière campagne de sensibilisation de la sécurité routière sur le port de la ceinture dévoilée le 22 juin 2023. © Sécurité routière

24% des tués ne portaient pas de ceinture en 2022

En 2022, 24% des tués en voiture sur la route, soit 351 personnes, ne portaient pas de ceinture de sécurité. Ils étaient 21% l'année précédente, selon les statistiques officielles. L'accidentalité liée au non-port de la ceinture est aussi élevée chez les enfants: 1 enfant sur 4 tués dans un accident de la circulation routière n'était pas attaché en 2021 et 2022.

Dans une étude publiée en mai par la Fondation Vinci Autoroutes, 27% des moins de 35 ans déclaraient ne pas toujours porter leur ceinture. Selon des chiffres publiés dans le communiqué par la Sécurité routière, "28,8% des conducteurs avouent qu'il leur arrive de ne pas la mettre en ville ou lors des courts trajets".

Celle-ci est pourtant obligatoire depuis près de 50 ans. La ceinture obligatoire à l’avant a été introduite le 1er juillet 1973, elle est devenue aussi obligatoire à l’arrière le 1er octobre 1990.

"Acte réflexe"

La nouvelle campagne, qui débutera dimanche, est centrée sur "l'acte réflexe" d'attacher la ceinture, a précisé Florence Guillaume. Dans le clip de la Sécurité routière, des comédiens miment ce geste de la main du haut vers le bas en imitant la chorégraphie de John Travolta dans La Fièvre du samedi soir, sur les notes de la chanson du film Staying Alive des Bee Gees.

Pour illustrer son propos, la Sécurité routière a réalisé un crash-test à l'autodrome de Linas-Montlhéry en région parisienne. Quatre mannequins ont été installés dans le véhicule: son conducteur est attaché, pas le passager avant. A l'arrière, deux enfants de 6 ans: l'un correctement sanglé sur un siège homologué, l'autre mal sanglé. La voiture est lancée à 50 km/h contre le mur.

Le verdict des capteurs et du maquillage qui équipent les mannequins est sans appel. La tête du passager avant, pas attaché, a frappé le tableau de bord avant le déclenchement de l'airbag et ses jambes, écrasées, ont subi de lourds dommages. Et à l'arrière, le crâne de l'enfant mal attaché a heurté le fauteuil.

Trois points en moins et 135 euros d’amende
Le non-port de la ceinture de sécurité est considéré comme un infraction de 4e classe pour le conducteur comme pour le passager, comme le précise le site de la Sécurité routière. Ces derniers risquent une amende de 135 euros (90 euros minorée). Le conducteur risque en plus un retrait de 3 points sur son permis de conduire. A noter que si un mineur ne porte pas sa ceinture, le conducteur risque aussi une amende de 135 euros.

https://twitter.com/PaulineDucamp Pauline Ducamp avec AFP Rédactrice en chef adjointe web