Faut-il craindre des pénuries de carburants pour ce week-end de Pâques?
Les Français vont-ils pouvoir faire le plein avant le week-end de Pâques? Si la situation de l’approvisionnement des stations en carburants s’est améliorée ces derniers jours, le fonctionnement toujours dégradé de certaines raffineries françaises en raison de la grève contre la réforme des retraites ne permet pas de retour à la normale à ce stade.
Au niveau national, 7,3% des stations-service sont aujourd’hui en rupture d’au moins un carburant, contre 9% en début de semaine et 17% la semaine précédente. Mais certains territoires sont plus touchés que d’autres.
Si les perturbations sont limitées dans les départements de l’Est, du Sud-Ouest et du Nord-Ouest avec un taux de rupture souvent inférieur à 5% selon les relevés de Fig Data au Figaro, la situation est beaucoup plus compliquée en Île-de-France avec un taux de rupture partielle proche des 40% dans le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine ou dans le département d’Indre-et-Loire où le taux de rupture atteint 27%.
Suspension des réquisitions à Gonfreville, reprise de l'activité à Port-Jérôme
La suspension jeudi des réquisitions à la raffinerie de Gonfreville-l’Orcher, la plus grande de France, ne devrait pas arranger les choses. Et pour cause, le site alimente les régions Île-de-France et Centre-Val de Loire.
Avec la suspension des réquisitions, les expéditions de carburants sont totalement interrompues. De quoi "entraîner effectivement des ruptures de produits plus larges que celle qu’il y a actuellement", reconnaît Alexis Antonioli, secrétaire général de la CGT à la raffinerie TotalÉnergies de Gonfreville-l’Orcher.
Les stations-service pourront toutefois compter sur la raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-sur-Seine (Seine-Maritime) où la grève a été levée jeudi. A l’arrêt depuis le 25 mars, les expéditions vont pouvoir repartir depuis ce site qui représente 20% de la capacité de raffinage en France, selon France Bleu Normandie.