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Essai - Nouveau Renault Espace, le roi des monospaces devenu SUV hybride

Renault lance la sixième génération d'Espace. Un véhicule, disponible en version 7 places et qui repose sur la même plateforme que son dernier SUV l'Austral, en quittant toutefois le segment des monospaces pour celui des SUV.

C'est toujours un sacré défi de renouveler un véhicule aussi mythique que le Renault Espace. Un modèle avec lequel Renault a tout simplement lancé le segment des monospaces au milieu des années 80.

Le nouveau Renault Espace, sixième génération, reprend de nombreux détails du SUV de taille moyenne, l'Austral, lancé l'an dernier.
Le nouveau Renault Espace, sixième génération, reprend de nombreux détails du SUV de taille moyenne, l'Austral, lancé l'an dernier. © JDD

Mais un segment aujourd'hui délaissé par les clients qui lui préfère les fameux SUV. Un tournant déjà opéré par la précédente génération qui adoptait une silhouette de crossover, mais encore plus affirmé sur cette nouvelle version, la 6e génération d'Espace.

En résumé, ce nouvel Espace c'est un grand Austral, de 4,72 mètres de long, 20 cm de plus que l'Austral, mais 14 de moins que la précédente génération d'Espace.
En résumé, ce nouvel Espace c'est un grand Austral, de 4,72 mètres de long, 20 cm de plus que l'Austral, mais 14 de moins que la précédente génération d'Espace. © JDD

Côté design extérieur tout d'abord puisque ce modèle reprend les principaux codes stylistiques du dernier SUV de Renault, l'Austral. En clair, ce nouvel Espace c'est un grand Austral, de 4,72 mètres de long, 20 cm de plus que l'Austral, mais 14 de moins que la précédente génération d'Espace.

Et cette ressemblance se retrouve aussi à l'intérieur du véhicule. Et tant mieux, car nous avions vraiment apprécié cet aménagement dans l'Austral, lui-même inspiré de celui de la Mégane E-Tech.

Le Renault Espace reprend l'intérieur de son cousin l'Austral, avec le système OpenR.
Le Renault Espace reprend l'intérieur de son cousin l'Austral, avec le système OpenR. © JDD

On retrouve ainsi le nouvel environnement numérique conçu avec Google, "l'OpenR", qui se révèle fluide et réactif, avec un écran des compteurs, prolongé par une tablette tactile 12 pouces en position verticale. Un système qui repose sur l'architecture Android Automotive (l'OS de Google optimisée pour l'automobile), mais propose bien du Carplay pour les possesseurs d'iPhone. Et bien sûr Android Auto pour les autres.

Logiquement, par rapport à l'Austral, on gagne en espace à bord, au deuxième rang surtout, ainsi qu'en volume de coffre. De quoi aussi profiter d'un gigantesque toit panoramique, qui est censé ne laisser passer que la lumière et pas la chaleur.

Tout dépend aussi du choix de la configuration: notre modèle d'essai était équipé des deux sièges supplémentaires au troisième rang. Des places d'appoint ou plus adaptées à des petits gabarits comme des enfants, ce qui peut se défendre dans un véhicule à vocation familiale. De 777 litres de volume de coffre avec ces sièges rabaissés, on passe à 159 litres en 7 places.

Les places au troisième rang laissent peu d'espace, mais peuvent tout de même servir pour les petits gabarits.
Les places au troisième rang laissent peu d'espace, mais peuvent tout de même servir pour les petits gabarits. © JDD

Au volant, cet Espace conserve les qualités de l'Austral, dont il partage la plateforme et une des motorisations. C'est d'ailleurs la seule proposée au lancement sur l'Espace: le moteur e-Tech "full-hybrid" de 200 chevaux. Il associe un moteur essence 3 cylindres 1,2 litre de 130 chevaux couplé à deux petits moteurs électriques.

De quoi rouler en zéro émission sur les phases de démarrage, les manœuvres et phases de roulage à basse vitesse.

Avantage de cette motorisation hybride non rechargeable: par définition, pas besoin de la brancher, ce n'est même pas possible, et le poids de la batterie reste très limité.

Cette batterie offre en effet une capacité de "seulement" 2 kWh. Elle se décharge donc rapidement, mais se recharge tout aussi vite. Comme sur l'Austal, on peut jouer avec les palettes au volant pour ajuster le niveau de récupération sur plusieurs niveaux pour passer d'un mode roue libre à un mode où on peut quasiment rouler avec uniquement la pédale d'accélérateur et qui permet de retrouver des sensations proches d'un frein moteur.

Le sytème d'affichage tête haute de l'Espace est projeté directement dnas le pare-brise.
Le sytème d'affichage tête haute de l'Espace est projeté directement dnas le pare-brise. © JDD

Sur notre essai d'environ 200 km avec du roulage à la fois sur autoroute, petites routes et en ville, notre consommation est ressortie à 6,5 litres aux 100 km. Plutôt prometteur sur cette motorisation qui doit remplacer les moteurs diesels, plutôt populaires historiquement sur ce type de modèles.

Autres points forts ce nouvel Espace: le système 4control. Les roues arrière directrices permettent notamment à ce grand véhicule de disposer du rayon de braquage d'une Clio, assez pratique pour les manœuvres.

On peut aussi compter sur de nombreuses aides à la conduite -régulateur adaptatif et suivi des lignes de la route en particulier- avec un affichage tête haute de bonne qualité.

Les six générations du Renault Espace, de 1984 à 2023.
Les six générations du Renault Espace, de 1984 à 2023. © JDD

Face à des concurrents comme le Peugeot 5008, ou le Volkswagen Tiguan allspace, ce nouvel Espace pourrait bien trouver sa place, d'autant plus avec cette mutation actée vers le SUV, ce qui le rendra sans doute plus attirant aux yeux du public et son offre hybride pertinente pour succéder au diesel.

Côté tarif, il démarre à 44.500 euros en finition Techno, et pour notre modèle en finition haut de gamme Iconic les prix démarrent à 49.500 euros. A noter que l'option 7 places, avec les deux sièges supplémentaires, n'est pas facturée par Renault.

https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet Journaliste BFM Auto