Essai - iX3, le premier SUV électrique de BMW
Sous ses airs connus, le iX3, le dernier modèle électrique lancé par BMW, multiplie les innovations technologiques et stratégiques. Cette version zéro émission du SUV familial est en effet le premier SUV électrique de la marque bavaroise, mais aussi le premier véhicule à disposer de la nouvelle génération de moteur électrique et de batteries.
Il inaugure aussi la fabrication en Chine d’un véhicule à vocation mondiale, importé donc en Europe. BMW rejoint ici d'autres constructeurs (Renault, Tesla ou encore Polestar) qui produisent sur le premier marché mondial des voitures électriques pour les exporter ensuite dans le monde, notamment en Europe.
Et surtout, alors que BMW avait jusqu’à présent joué la carte de la différenciation pour ses modèles électriques, le constructeur bavarois introduit désormais ce type de motorisation dans sa gamme classique.
Nous avions agi à l’identique avec M, nous rappelle un porte-parole de la marque. Il n’y avait d’abord que la M1, l’unique, puis des modèles M ont été déclinés dans tous les segments. Nous prenons le même chemin, tout en conservant des modèles particuliers comme l’iX, qui l’an prochain représentera une vraie rupture technologique".
Si l’iX marquera une nouvelle rupture technologique pour BMW en matière de voiture connectée, ce grand SUV disposera de la même technologie de batteries et de moteur que ce iX3. BMW explique avoir choisi de lancer cette nouvelle technologie électrique sur un modèle grand public, best-seller aussi bien en Chine qu’aux Etats-Unis ou en Europe.
Le bon point: une vraie BMW côté innovation
D’aspect extérieur comme dans l’habitacle, les connaisseurs de la marque ne seront pas dépaysés. Le iX3 est avant tout un X3 avec son affichage tête haute lisible, sa molette au centre de la planche de bord (en plus de l’écran tactile) ou encore un système de conduite autonome de niveau 2 efficace.
C’est justement du côté des technologies que va notre coup de cœur, avec un nouvel équipement: la récupération du freinage en mode adaptatif. En suivant le GPS (même lorsqu’aucune destination n’est programmée), en tenant compte de la circulation devant le véhicule, il adapte la récupération au terrain: roue libre en descente, freinage plus important à l’approche d’un rond-point.
Le iX3 dispose aussi du système One Pedal: dès que le conducteur relâche la pédale d’accélérateur, le véhicule freine fortement. Ce qui demande un petit temps d’adaptation mais se révèle particulièrement efficace dans les embouteillages.
Le point noir: un poids de SUV
Certes, le iX3 est un SUV familial où cinq adultes seront à l’aise. Mais au volant, si les 400Nm de couple et les 210kW (environ 286 chevaux) sont bien là, les 2,26 tonnes aussi (dont près de 518 kilos de batteries). Malgré la volonté de retrouver la conduite BMW, avec notamment une puissance plutôt transmise aux roues arrière, le X3 électrique reste assez lourd et comme toute voiture électrique, demande une conduite plutôt souple.
Côté consommation, BMW nous annonçait 19kWh aux 100 kilomètres. Lors de notre essai, mêlant routes de campagnes, villes, et environ 80 kilomètres d’autoroute, notre moyenne grimpait plutôt à 21,8kWh, une consommation pas si éloignée de celle enregistrée à l’homologation.
Mais à quel prix? Dans les roues de la concurrence
La gamme iX3 débute à partir de 69.950 euros, et ne compte que deux finitions: Inspiring et Impressive. Notre version d’essai (Impressive) est elle facturée 77.600 euros dont aucun bonus ne sera déduit (les véhicules à plus de 60.000 euros ne peuvent y prétendre).
Onéreux, le iX3 reste cependant dans la fourchette de prix de ces concurrents: un peu plus cher qu’un Audi e-tron, un peu moins cher qu’un Mercedes EQC ou un Jaguar i-Pace. Le iX3 est environ 10.000 euros plus cher qu’une version diesel équivalente, comme le X3 Xdrive30d de 286 chevaux en finition Luxury, facturée 68.949 euros.
Le X3 électrique introduit surtout une nouvelle philosophie chez BMW: finies les listes d’options et de packs à rallonge. Dans le catalogue iX3, tout est compris dans les finitions, hormis quelques éléments comme le vitrage calorifuge à 500 euros.