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Des militants pour le climat collés au sol du musée Porsche et laissés 42h sans lumière ni chauffage

Les militants collés devant les véhicules de la marque Porsche

Les militants collés devant les véhicules de la marque Porsche - Twitter / Gianluca Grimalda

Au bout de 42 heures, les policiers sont intervenus et ont interpellé les activistes présents autour des véhicules.

Une action symbolique qui n'a pas vraiment eu l'effet escompté. Le média suisse Blick, rapporte que mercredi dernier, une quinzaine de militants du mouvement écologiste "Scientist Rebellion" se sont collés au sol du musée de la marque automobile Porsche, située à Wolfsburg, en Allemagne. Leur objectif? Exiger la décarbonisation du secteur automobile outre-Rhin.

Pas de seau pour déféquer

Seulement, l'action n'a pas eu l'effet escompté. Le propriétaire des lieux n'a pas semblé particulièrement enclin à écouter le discours des activistes en faveur du climat. Au contraire même puisque, après les avoir ignorés, il a tout simplement quitté les lieux avec ses employés, laissant la dizaine d'individus sans chauffage ni lumière.

"Volkswagen (propriétaire de Porsche, ndlr) nous a dit qu'ils soutenaient notre droit de manifester, mais ils ont refusé notre demande de nous fournir un bol pour uriner et déféquer de manière décente", indique sur Twitter Gianluca Grimalda, enseignant à l'Institut d'études sur l'économie mondiale de Kiel, un activiste qui participait à l'action. L'homme rendait compte de l'évolution de la situation sur Twitter.

Le responsable du musée n'est revenu sur place que le lendemain. À ce moment-là, celui-ci ne s'est pas montré plus à l'écoute. L'homme a finalement décidé d'avertir la police, qui a procédé à l'interpellation des activistes. Au total, les individus sont restés 42 heures englués au pied des véhicules.

Des médecins interviennent

Sur le même réseau social, Gianluca Grimalda a déploré le comportement de la firme allemande, d'autant que selon lui, sa santé a été mise en jeu. Dépêchés sur place, des médecins ont ensuite "désenglué" l'universitaire qui risquait de développer des caillots sanguins potentiellement mortels au niveau des mains.

"J'ai accepté de quitter ce groupe merveilleux et j'ai été transporté à l'hôpital, poursuivant ma grève de la faim", a-t-il écrit.

Ces dernières semaines, les "actions coup de poing" se sont multipliées parmi les activistes pro-climat. Vendredi passé au salon de l'automobile à Paris, plusieurs d'entre eux s'étaient englués les mains sur des véhicules de la marque Ferrari.

Plus tôt dans le mois, deux activistes avaient lancé de la soupe sur une peinture de Van Gogh afin d'alerter sur l'urgence climatique, imitées ce weekend par deux individus qui ont lancé de la purée sur une toile de Monet.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV