BFM Business
Auto

Comment les VTC pourront bientôt mieux rentabiliser leurs courses

Un décret encadre davantage les plateformes de VTC, qui devront communiquer aux chauffeurs le prix du trajet proposé et la distance à parcourir.

C'était une conséquence attendue de la loi d'orientation des mobilités (LOM) votée l'an dernier. Le décret d'application visant à encadrer davantage les plateformes de VTC afin de sécuriser davantage les revenus des chauffeurs vient d'être publié au Journal officiel. Il doit entrer en application dès mars 2021.

Distance et prix minimal garanti

Concrètement, les plateformes vont devoir afficher la distance estimée du trajet et un "prix minimal garanti". Cette distance correspond à "la longueur indicative en kilomètres de l'itinéraire routier le plus direct entre l'adresse du lieu de prise en charge de la personne ou de la marchandise à transporter ou les coordonnées GPS de ce lieu, et l'adresse de destination ou ses coordonnées GPS", précise le décret.

Le "prix minimal garanti" doit lui être exprimé en déduisant "les frais de commission, lorsque la plateforme en prélève".

Un chauffeur, grâce à la loi LOM, bientôt il va pouvoir savoir où est-ce qu'il va. C'est une vraie amélioration car un chauffeur avant quand vous commandiez votre trajet il ne connaissait pas le prix du trajet il ne savait pas où il allait donc forcément c'était dur pour lui de se positionner et de savoir s'il allait accepter le trajet ou non", expliquait lundi Teddy Pellerin, co-fondateur de Heetch, sur BFM Business.

Réduire les inégalités face aux taxis

Sur son blog, Heetch explique en effet que "les chauffeurs VTC ont deux ennemis: les trajets courts et les bouchons". A basse vitesse, un chauffeur VTC est désavantagé par rapport à un taxi.

"En dessous de 15 km/h, il vaut mieux être taxi que VTC. Or, c’est souvent le cas dans les grandes villes, surtout en journée, et c’est d’autant plus impactant que seuls les taxis peuvent circuler dans les voies de bus alors que ce sont bien les VTC qui sont aujourd’hui les plus impactés financièrement par les bouchons", souligne Heetch.

Sur un trajet court, le prix minimum d'une course, en moyenne d'environ 6 euros (4,5 euros net chauffeur), ne permet pas de couvrir les frais d'approche, ajoute l'entreprise française de VTC. Selon des chiffres publiés par Le Parisien il y a quelques jours, 30.000 personnes travaillent aujourd'hui comme chauffeurs VTC, dont 20.000 en région parisienne.

https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet Journaliste BFM Auto