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Carburants: Agnès Pannier-Runacher saisit la DGCCRF face à la hausse artificielle des prix

La ministre de la Transition énergétique condamne la hausse des prix pratiquée par certaines stations-service alors que le territoire fait face à des tensions d'approvisionnement sur fond de mouvement social.

Certaines stations-service profiteraient des difficultés d'approvisionnement en carburants pour gonfler leurs prix. Une pratique que la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a vivement condamnée sur Twitter. Dans un message publié ce mardi, elle a dénoncé ces augmentations d'aubaine pratiquées par certains points de vente d'essence.

"Les tensions d’approvisionnement en carburant ne justifient en rien l'envolée des prix dans plusieurs stations-service", a-t-elle estimé, avant de prévenir: "nous ne laisserons pas gonfler les prix artificiellement."

La DGCCRF saisie

La ministre a également indiqué avoir saisi la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) "pour agir" et sanctionner les stations-service qui pratiquent ces hausses tarifaires.

Lundi, Franceinfo indiquait que les carburants étaient vendus à plus de 2 euros le litre, dans la capitale. Dans une station de Cagnes-sur-mer (Alpes-Maritimes), les équipes de BFMTV ont constaté que le litre de Sans plomb était affiché à 1,83 euros le litre ce mardi. Quant au litre de diesel, il était vendu à 2,39 euros. Un prix qui atteindrait, sans compter la ristourne actuelle de 30 centimes, le montant de 2,69 euros!

"Ils font de la marge sur notre dos"

"C'est une honte, ils font de la marge sur notre dos", s'est emporté le président du syndicat des taxis niçois Fabrice Cavallera auprès de BFMTV.

Selon le leader syndicaliste, ces prix ont grimpé de 40 centimes en une semaine. Or, face à ces tarifs, les automobilistes de la région, qui peinent à se fournir en carburants en raison des difficultés d'approvisionnement, ne peuvent pas faire grand chose. En ce début de semaine, près d'une station-essence sur trois était en situation de rupture sur le territoire.

Des difficultés d'approvisionnement qui s'expliquent par les mouvements de grève en cours dans plusieurs raffineries et centre de dépôts. Malgré les appels du gouvernement à lever les blocages au plus vite, les salariés de TotalEnergies et d'Esso-ExxonMobil ont voté, ce mardi, en faveur d'une reconduction de la grève.

Nina Le Clerre