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A Nantes, les scooters thermiques formellement interdits de circuler dans les aires piétonnes

Cette interdiction de circulation a été prise après de nombreuses plaintes et doléances de riverains et commerçants pour les nuisances occasionnées

Cette interdiction de circulation a été prise après de nombreuses plaintes et doléances de riverains et commerçants pour les nuisances occasionnées - Loic VENANCE

La circulation et le stationnement des scooters à moteur thermique sont interdits dans les aires piétonnes de Nantes pour limiter les nuisances sonores générées par les livreurs de repas à domicile.

Mauvais nouvelles pour les livreurs nantais de repas à domicile qui effectuent les livraisons à scooters thermiques. Dans un arrêté municipale en vigueur dès le 8 mars, Nantes a décidé d'interdire la circulation, mais aussi le stationnement de ces engins dans les aires piétonnes du centre ville. Cette décision s'appuie sur les nuisances sonores générées par les livreurs.

"Les aires piétonnes de Nantes (avec et sans contrôle d'accès) sont interdites à la circulation des deux-roues motorisés à moteur thermique", selon l'article 2 de l'arrêté consulté par l'AFP.

Les scooters à moteur thermique ne peuvent circuler que de 7h30 à 11h30 dans les aires piétonnes, mais ceux à moteur électrique sont autorisés à circuler de 6h00 à 2h00.

Cette interdiction de circulation a été prise au vu "des nombreuses plaintes et doléances de riverains et commerçants pour les nuisances occasionnées par les activités de livraisons dans les aires piétonnes du centre-ville", selon l'arrêté municipal.

Passer au vélo électrique

L'arrêté souligne aussi "qu'il convient de préserver dans ces aires, la tranquillité et la santé publiques en limitant les nuisances sonores", "l'impact écologique du transport" ainsi que "les sources de pollution".

"Ça pétarade dans tous les coins, c'est infernal pour ceux qui habitent en zone piétonne", témoigne Corinne Rotach, du collectif Ras Le Scoot à Nantes. "Ca s'est aggravé depuis l'essor des plateformes de livraison."

Avec la publication de cet arrêté, "on est content par rapport au bruit et à la sécurité des piétons et des enfants", s'est félicitée Corinne Rotach. "J'espère que ça va faire bouger d'autres villes", a-t-elle ajouté.

Pour protester contre cet arrêté, près d'une centaine de livreurs de repas à scooter se sont rassemblés lundi midi sur l'esplanade des Machines de l'Ile, à Nantes, selon le quotidien régional Ouest-France.

Selon le quotidien régional, le nombre de livreurs de repas a explosé avec la crise sanitaire. Ils seraient aujourd'hui 700 dont 70% à scooters et 30% à vélo. Pour Corinne Rotach, ils peuvent désormais passer au vélo électrique. "Ca leur coûtera moins cher", fait elle remarquer en comparant leurs conditions de travail à de "l'esclavage moderne".

Pascal Samama avec AFP