Aux États-Unis, les opiacés tuent plus que les armes à feu
La crise des opiacés ravage les États-Unis depuis les années 2010. En deux mois, ces produits font autant de morts aux États-Unis que les attentats du 11 septembre: 46 personnes meurent tous les jours par overdose d’opiacés obtenus sur ordonnance. Ces dérivés de l’opium sont des antidouleurs plus puissants que la morphine; ils sont pourtant prescrits à tour de bras par les médecins américains. En cause: un intense lobbying de l’industrie pharmaceutique, qui nie le lien entre opiacés et dépendance. À l’expiration de leur ordonnance, beaucoup de patients, devenus dépendants, se tournent vers l’héroïne pour assouvir leur addiction - ou vers le fentanyl, un analgésique 100 fois plus fort que la morphine. Selon Donald Trump, le pays est confronté à “la pire crise liée à la drogue” de son histoire. En octobre dernier, le président américain a décrété “l’urgence de santé publique”.