"Voués à une mort certaine": l'appel d'un refuge pour retrouver ses animaux blessés relâchés par des intrus

Un refuge pour animaux sauvages dans l'Oise a été vandalisé. Si rien n'a été volé, une dizaine d'animaux en soin ont été libérés, ce qui les voue "à une mort certaine", selon les bénévoles de l'association.

"Vous avez presque tué tout le monde". Sur Facebook, les bénévoles du refuge "Picardie Faune Sauvage" situé à Boissy-Fresnoy, dans l'Oise, s'adressent aux vandales qui ont attaqué leur centre de soin, dans la nuit de ce mercredi à jeudi. Une dizaine d'animaux blessés ou inadaptés à un retour à la vie sauvage ont notamment été libérés.

"Il n’y a pratiquement aucune issue, ils sont voués à une mort certaine", déplore auprès du Parisien Salomé Caillet, bénévole de l'association.

Animaux inaptes remis dans la nature

C'est elle qui a découvert le drame. Au petit matin ce jeudi, elle a découvert que la grille d'entrée avait été forcée et l'antivol coupé. À l'intérieur du centre, le refuge - déjà cambriolé en mars dernier - a été mis sans dessus dessous: stocks vandalisés, cages abîmées et matériel divers cassé.

"Mais rien n'a été volé", explique Salomé Caillet.

En revanche, de nombreux animaux qui étaient en soin ont été libérés. Le refuge reçoit, depuis son ouverture en septembre 2021, de nombreux oiseaux fragilisés par le froid, plombés par des tirs, victimes de chute, mais aussi des hérissons, des lièvres, des cervidés.

Un chevreuil mort

Pinsons, tourterelles, buses, perroquet… Ce sont essentiellement des oiseaux qui ont été remis dans la nature par les vandales dans la nuit de mercredi à jeudi.

"Si on ne les retrouve pas rapidement, ils sont voués à une mort certaine", expliquent les bénévoles du centre.

En outre, l'association détaille qu'une buse et un putois ont été libérés "dans la même pièce" et qu'ils auraient pu "s'entretuer". "Ce qui montre l'incompétence" des auteurs de cet acte, selon les bénévoles. "Picardie Faune Sauvage" annonce également la mort d'un chevreuil en raison du stress.

Une plainte a été déposée et la gendarmerie est désormais chargée de l'enquête. Même si les chances sont minces de retrouver ces animaux en bonne santé, l'association appelle néanmoins les habitants à la vigilance. "Si quelqu’un trouve un oiseau blessé, qu’il nous appelle dans la foulée. Nous pouvons encore les sauver. Mais il faut faire vite", conclut Salomé Caillet dans l'Oise Hebdo.

Salomé Robles