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Val-d’Oise: six mois avec sursis pour acte de cruauté sur son chien

Le propriétaire de Typhon, un chien de race border collier, a été condamné par le tribunal de Pontoise pour des faits de maltraitance.

Le propriétaire de Typhon, un chien de race border collier, a été condamné par le tribunal de Pontoise pour des faits de maltraitance. - Wikimedia

Un homme d’une quarantaine d’années a été condamné par le tribunal de Pontoise à une peine de six mois de prison avec sursis et à l’interdiction de posséder un animal pendant cinq ans.

Coups de poing, coups de pieds et violences en tout genre. Le tribunal de Pontoise, dans le Val-d’Oise, a dû se prononcer lundi après-midi sur le cas d’un quadragénaire soupçonné d’acte de cruauté envers un animal, rapporte Le Parisien.

Les faits reprochés au propriétaire de Typhon, un chien de race border collier, se situent entre décembre 2016 et janvier 2017 à Soisy-sous-Montmorency. D’après des témoignages de riverains, le mis en cause aurait été vu en train d’infliger de sévères corrections à Typhon. Des coups de poings, des coups de pieds, une laisse qui ne se termine pas par un collier mais par un nœud coulant. Un témoin assure même avoir surpris le quadragénaire en train d’étrangler son compagnon à quatre pattes.

Malnutrition

Le propriétaire violent a été placé en garde à vue à la suite de ces témoignages concordants. Une enquête a été ouverte. L’expertise d’un vétérinaire a été requise pour évaluer l’état de l’animal. Un rapport fait ainsi mention d’une musculature anormale et trois canines sur quatre manquantes, probablement due à une malnutrition. Une piste confirmée par une perquisition au domicile du maître de Typhon. Aucune gamelle n’a été retrouvée.

A la barre du tribunal de Pontoise, le quadragénaire, sans travail et fragile psychologiquement, estime être une victime d’un conflit de voisinage, "un complot bien organisé". Une argumentation qui ne tient pas pour la procureur. "Je compte neuf témoins qui attestent de sévices et d’acte de cruauté, dont un policier municipal et des commerçants qui n’ont pas de lien avec le prévenu", a-t-elle souligné. Pour l’avocate du prévenu, tous les témoignages émanent de "personnes promenant leurs chiens dans le quartier, qui se connaissent et sont liés dans des associations".

Le propriétaire de Typhon a finalement été condamné à une peine de six mois de prison avec sursis et à l’interdiction de posséder un animal pendant cinq ans. Il devra également indemniser la SPA – qui s’occupe désormais de Typhon – et la fondation Brigitte Bardot qui se sont constituées parties-civiles à hauteur de 800 € chacune.

Hervine Mahaud