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Une centaine de manifestants devant le tribunal de Rouen contre l'abattage de près de 1500 renards

Un renard / Photo d'illustration

Un renard / Photo d'illustration - Loïc Venance / AFP

Une centaine de personnes ont manifesté devant le tribunal administratif de Rouen, ce mercredi, pour dénoncer un arrêté préfectoral autoritsant l'abattage de près de 1500 renards en Seine-Maritime.

Une centaine de personnes ont manifesté ce mercredi devant le tribunal administratif de Rouen qui examinait un recours en référé contre un arrêté préfectoral autorisant l'élimination de 1430 renards en Seine-Maritime d'ici à 2021, a constaté un correspondant de l'AFP.

"Les nuisibles sont à l'Élysée", "Mr le préfet, stoppez le massacre des renards", "abattez les connards, pas les renards", pouvait-on lire sur des pancartes.

Le maire de Rouen présent

Le maire adjoint EELV de Rouen Jean-Michel Bérégovoy, qui avait vivement critiqué l'arrêté dans un communiqué en juillet, était présent dans la manifestation à laquelle participaient également les associations L214 et le Parti animaliste.

Un juge examinait deux recours, l'un déposé par One Voice, et l'autre par plusieurs associations dont la Ligue de protection des oiseaux (LPO) de Normandie, contre l'arrêté du 20 juillet autorisant cet abattage en raison de l'impact des renards "sur le petit gibier" et d'un "risque de propagation de maladies transmissibles à l'homme".

Le juge a promis de rendre sa décision "dans les meilleurs délais". Ce même arrêté a déjà fait l'objet d'un recours en référé, par l'association One Voice, rejeté le 20 août.

"Une incidence significative sur l'environnement"

Dans un courrier adressé au préfet daté du 27 août, Brigitte Bardot l'a accusé de "soumission au lobby de la chasse".

Lors de l'audience, l'État a mis en avant une "hausse du nombre d'individus piégés, autour de 20%, sur ces dernières années". "1430 renards, ça revient quasiment à deux prélèvements par commune du département. Cela permet de mettre en perspective", a ajouté un des fonctionnaires qui représentait l'État, assurant qu'il n'y aurait "pas d'atteinte irréversible sur l'espèce".

Mais pour les plaignants, "l'abattage de 1430 renards aurait une incidence grave et significative sur l'environnement", a estimé Me Coline Robert. Et "on est loin d'être devant un enjeu de santé publique majeure en Seine-maritime", a ajouté l'avocate.

Vendredi le tribunal administratif de Rouen doit examiner un recours, cette fois sur le fond, d'un arrêté similaire pris par le préfet de l'Eure en février 2019 et qui avait été suspendu en référé.

Jeanne Bulant avec AFP Journaliste BFMTV