Tarn: la "Brigitte Bardot locale" conservait des dizaines de cadavres de chiens dans des congélateurs

Des dizaines d'animaux vivants mais squelettiques ont également été découverts chez cette femme de 73 ans.

Des chats, des chèvres et des oiseaux maltraités. Des congélateurs remplis de dizaines de cadavres de chiens. Voici ce qu'ont récemment découvert gendarmes, vétérinaires, services de la protection animale et membres d'associations dans la maison d'une septuagénaire située à Montredon-Labessonnié, un village tarnais d'environ 2000 habitants, selon d'après La Dépêche du Midi.

Baptisée "Arche de Noé", cette opération chez celle qui était surnommée la "Brigitte Bardot locale" est le résultat d'un signalement pour "maltraitance massive" effectué le 6 juin par deux vétérinaires.

Au total, ce sont près de 90 animaux (une vingtaine de chats, 29 chiens, cinq poules, quatre oiseaux, six cochons, 18 équidés, six chèvres et une brebis), en majorité domestiques, qui se trouvaient "en mauvais état physiologique", voire affamés et squelettiques. D'après le quotidien régional, les enquêteurs ont aussi retrouvé sur la propriété 28 cadavres de chiens disposés dans trois congélateurs et le corps d'un équidé mort récemment.

Des chiens "totalement effrayés"

La propriétaire, une femme de 73 ans, pourrait souffrir du syndrome de Noé, un trouble se traduisant par l'accumulation excessive d'animaux domestiques. La septuagénaire a partiellement reconnu les faits au cours d'une audition libre le 26 juin. Elle conteste en revanche ceux d'abandons d'animaux pour lesquels elle sera poursuivie devant le tribunal correctionnel de Castres et encourt une peine de trois ans de prison.

Quant aux animaux en piteux état, ils ont pu rapidement être pris en charge "de manière transitoire puis pérenne", a précisé à La Dépêche du Midi le procureur de Castres, Chérif Chabbi. Les chiens saisis sont ainsi en cours de transfert vers un refuge de Seine-et-Marne.

Après avoir aidé à s'occuper de ces chiens ce week-end, Céline Gardel, capitaine de police et présidente de l'association Les 4 Pattounes, raconte que "la plupart ne marchaient pas parce qu'ils n'ont jamais connu l'extérieur" et qu'ils sont "totalement effrayés". "Il faut dire qu'on les a retrouvés dans un état lamentable, ils sont très sales, décharnés et squelettiques", souligne-t-elle.

Vincent Gautier