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Oise: un cerf se réfugie près du centre-ville de Compiègne après une chasse à courre

Une cerf a trouvé refuge dans le centre de Compiègne après une chasse à courre / Capture d'écran du compte Twitter de Stanislas Broniszewski

Une cerf a trouvé refuge dans le centre de Compiègne après une chasse à courre / Capture d'écran du compte Twitter de Stanislas Broniszewski - Stanislas Broniszewski

Pris en chasse, un cerf s'est réfugié ce samedi matin près d'un chantier dans le centre de Compiègne. Il est resté plusieurs heures allongé avant de prendre la fuite vers la forêt.

Un cerf, traqué par une meute lors d'une chasse à courre, a trouvé refuge devant le chantier d'un lotissement, ce samedi matin à Compiègne, dans l'Oise, rapportent nos confrères de France 3 Hauts-de-France.

Les forces de l'ordre sont rapidement intervenues pour sécuriser la zone, tandis que des militants anti-chasse du groupe Abolissons la vénerie aujourd'hui (AVA) filmaient la scène et s'assuraient que l'animal soit bien traité.

"Cela n'a pas de sens au XXIème siècle"

"C'est vraiment un exemple de ce que fait la chasse à courre", dénonce Stanislas Broniszewski, le porte-parole du groupe AVA, cité par franceinfo. "Regardez! Il y a un cerf avec la langue pendante à 10 mètres de nous. On ne sait pas s'il va faire un arrêt cardiaque. Cela n'a pas de sens au XXIème siècle d'assister à des scènes pareilles". 

En fin de matinée, un vétérinaire a été appelé par la mairie pour ausculter l'animal et l'endormir. Avant même son intervention, l'animal a pris la fuite vers la fôret. Les chasseurs ont, conformément à la réglementation lors de ce genre d'incidents, gracié l'animal. Depuis mars 2019, un décret interdit l'abattage d'un animal se trouvant dans une zone habitée ou commerciale.

Cet événement intervient seulement quelques jours après l'ouverture de la saison de chasse à courre cette année, qui s'annonce houleuse. Il y a quelques jours, la préfecture de l'Oise a pris un arrêté pour restreindre l'accès au public de la forêt de Compiègne certains jours de chasse. La décision est vivement critiquée par les militants de l'AVA, qui dénoncent une privatisation de la forêt au profit des veneurs.

Fanny Rocher