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Loiret: trois bébés tigres naissent chez un éleveur de félins critiqué par les associations

La naissance de trois bébés tigres dans le Loiret a relancé les critiques contre l'éleveur en leur possession. Une association de défense des animaux critique le fait qu'il fasse se reproduire des animaux sauvages en captivité, et dénonce une exploitation commerciale des fauves.

Début avril, trois bébés tigres sont nés... dans le Loiret. Rémy Demantes tient un Centre de Protection des Tigres, qui a accueilli trois nouveaux membres pendant le confinement. Mais cet espace, promu sur le site de l'office du tourisme du département, est pointé du doigt par l'association de défense des animaux One Voice, qui critique la reproduction en captivité d'animaux sauvages.

L'homme à la tête de ce lieu, où se trouvent moins de dix félins, a défendu la naissance des trois bébés tigres.

"Les tigres sont vraiment en voie d'extinction, dans la nature il en reste très peu, moins de 4000. Ils sont tués par les braconniers pour récupérer la peau, les os, les organes", déclare Rémy Demantes à BFMTV, "si on veut les protéger, les sauvegarder, le seul moyen ce serait qu'ils vivent en captivité".

D'après Le Parisien, la mère n'a pu conserver qu'un seul de ses bébés, car elle n'avait pas assez de lait pour nourrir les trois tigres mâles. Rémy Demantes se charge d'en nourir un et le troisième a été donné à un autre éleveur, souhaitant rester anonyme.

"Des animaux voués à être exploités"

"Cette naissance de trois bébés tigres c'est d'une tristesse infinie", déplore de son côté sur BFMTV Muriel Arnal, présidente et fondatrice de l'association One Voice. "Ce sont des animaux qui sont voués à être exploités de manière commerciale, pour de l'argent, à être tripoté par le public, ils vont être arrachés à leur mère", déclare-t-elle.

L'association se bat depuis plusieurs mois déjà contre cet éleveur. Dans une enquête d'août 2019, elle avait accusé Rémy Demantes d'exploitation animale, car des visites privées, et payantes, du Centre sont organisées, lors desquelles les clients peuvent toucher et nourrir les félins.

Sur son site, l'office de tourisme du Loiret plébiscite ce lieu, et donne les tarifs pour y accéder: 150 euros pour 6 personnes. D'après Le Parisien, il faut monter à 200 euros pour nourrir les félins. One Voice qualifie de son côté les animaux de ce lieu de "prisonniers" sur son site, et appelle à la fin de ces pratiques.

Salomé Vincendon
Salomé Vincendon Journaliste BFMTV