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Animaux

Les mesures de Hollande pour protéger les animaux menacés d'Afrique

Nicolas Hulot, François Hollande et le ministre de l'Ecologie Philippe Martin à Paris le 5 décembre 2013.

Nicolas Hulot, François Hollande et le ministre de l'Ecologie Philippe Martin à Paris le 5 décembre 2013. - -

François Hollande a fait appel à la "conscience des pays consommateurs", estimant qu'il était "plus que temps d'intervenir".

"Nous avons permis à nos enfants ou à nos petit-enfants de connaître encore des éléphants, des rhinocéros, des gazelles et même des tortues". Voilà ce qu'il souhaiterait pouvoir dire "dans quelques années". François Hollande a annoncé jeudi une série de mesures pour lutter contre le trafic et le braconnage des espèces menacées en Afrique.

Le président s'exprimait à l'occasion d'une table ronde à Paris, à la veille d'un sommet sur la paix et la sécurité en Afrique. Assurant que "la France a décidé (...) d'agir", le chef de l'Etat a précisé avoir "demandé que soit renforcé le dispositif de lutte contre le braconnage avec des amendes décuplées". Acheter de l'ivoire ne doit plus être "un acte anodin", selon lui.

Il est "plus que temps d'intervenir"

En appelant à la "conscience des pays consommateurs", notamment asiatiques, François Hollande a estimé qu'il est "plus que temps d'intervenir" pour "enrayer ce fléau et dire avec fierté dans quelques années que nous avons permis à nos enfants ou à nos petit-enfants de connaître encore des éléphants, des rhinocéros, des gazelles et même des tortues".

Le chef de l'Etat français a annoncé avoir "demandé à la ministre de la Justice Christiane Taubira d'envoyer dans les jours qui viennent une circulaire pénale relative au trafic des espèces menacées" qui permettra des saisies plus importantes.

A l'échelle internationale, a-t-il poursuivi, la France "proposera à ses partenaires de renforcer l'Office des nations unies chargé de la lutte contre le trafic de drogue et le crime pour l'élargir au trafic des espèces menacées".

Souveraineté, sécurité et sûreté

A l'adresse des pays africains, le président français a lancé: "ce sont vos populations qui souffrent directement de ces trafics, c'est votre environnement qui peut être grandement altéré et c'est le patrimoine commun de l'humanité que vous protégez à travers votre combat."

Selon lui, l'enjeu est triple: de "souveraineté" car "les trafiquants menacent la sécurité" des Etats concernés, de "sûreté" des populations et "économique" avec le tourisme.

La table ronde introduite par François Hollande devait réunir une vingtaine de dirigeants africains dont sept chefs d'Etats (Cameroun, Comores, Côte d'Ivoire, Gabon, Mali, Tanzanie, Togo) et les Premiers ministres du Swaziland et de la Libye.

A.D. avec AFP