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"Les gens ont toujours une bonne excuse": cette ferme accueille des animaux handicapés et abandonnés

Dans le Loir-et-Cher, La Ferme des Oliviers abrite 350 animaux malades, handicapés ou tout simplement devenus trop "encombrants" pour leurs propriétaires.

Un wallaby abandonné, des marcassins récupérés sur le bord d'une route, des chevaux passés à deux doigts de l'abattoir... Dans le Loir-et-Cher, Blandine Hadjadje et Olivier Lagrange animent un refuge pour les animaux abandonnés, malades ou en fin de vie.

Le principe de La Ferme des Oliviers: être un terminus où les bêtes peuvent couler de derniers jours paisibles. Les résidents sont nombreux, comme Dagobert, un chameau blanc secouru d'un cirque et victime de stéréotypie, un trouble du comportement.

"Il s'agit de mouvements très répétitifs, un toc que les animaux développent quand ils sont en captivité et que leurs besoins ne sont pas respectés, qu'ils ne peuvent pas bouger comme ils le voudraient", raconte Blandine Hadjadje.

Comme de nombreux réfugiés de la ferme, Dagobert a connu des propriétaires négligents. L'animal est borgne, et très maigre. "Il était en mauvaise santé donc ils ne voulaient pas le soigner", raconte la cogérante, courroucée contre "l'exploitation" des animaux.

"Les gens ont toujours une bonne excuse"

Au total, ce sont 300 à 350 animaux qui gambadent dans le Loir-et-Cher. Parmi eux, des porcs devenus trop gros pour leurs propriétaires, qui ont préféré s'en débarrasser. Pour Blandine, "les gens ont toujours une bonne excuse":

"L'inflation, c'est l'excuse du moment. Mais les fois d'avant, c'était le Covid, les déménagements, les allergies, etc."
Cochon recueilli à La ferme des oliviers dans le Loir-et-Cher.
Cochon recueilli à La ferme des oliviers dans le Loir-et-Cher. © BFMTV

Cet été, selon la SPA, 16.500 animaux ont été abandonnés en France, un record. Des chats et des chiens que Blandine et Olivier accueillent aussi en provenance des communes des alentours.

Pourtant, ils regrettent sur la totalité du département, seules 4 communes leur versent une aide, "alors qu'il y en a 300 à 500", s'agace Olivier Lagrange. Résultat, pour maintenir leur activité, ils font appel à la solidarité. Les dons représentent un quart de leur budget.

Par Justine Fontaine et David Couloume avec Tom Kerkour