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Les dinosaures étaient sur le déclin bien avant la météorite fatale

Squelette de tyrannosaure, au musée d'histoire naturelle de Berlin.

Squelette de tyrannosaure, au musée d'histoire naturelle de Berlin. - John MACDOUGALL

S'il n'est pas contesté qu'une météorite a obscurci le ciel puis précipité leur fin, une nouvelle étude établit que les dinosaures étaient déjà bien engagés sur la pente du déclin.

Il y a 66 millions d'années, une météorite d'environ 10 km de diamètre s'est écrasée sur la Terre, à l'emplacement de l'actuelle péninsule du Yucatan, au Mexique. L'impact fut si puissant qu'il a conduit à l'extinction de masse des dinosaures. Or, une étude de l'université de Bristol, au Royaume-Uni, conclut que les dinosaures ne se portaient déjà pas bien avant que la chute de cette météorite ne provoque leur extinction brutale.

En réalité, le règne des dinosaures, même s'il restait de nombreux spécimens à la surface de la planète, était sur le déclin depuis déjà 50 millions d'années avant leur disparition, affirment les chercheurs qui ont publié les résultats de leurs travaux dans la revue PNAS.

Le nombre d'espèces se réduisait

L'étude montre que le renouvellement des espèces de dinosaures n'était pas suffisant pour assurer leur pérennité. 

"Nous ne nous attendions pas à ces résultats. Même si l'impact d'une météorite géante est toujours en tête de liste pour expliquer la disparition des dinosaures, il apparaît clairement qu'ils avaient fait leur temps en termes d'évolution", avance le Dr Manabu Sakamoto, de l'université de Reading.

Toutes les espèces ne déclinaient cependant pas au même rythme. Ainsi, les dinosaures au long cou, autrement appelés sauropodes, disparaissaient plus vite que les théropodes, auxquels appartient le fameux tyrannosaurus rex. 

"Il y a toutes les raisons de penser que les dinosaures, qui ont dominé l'écosystème terrestre pendant 150 millions d'années, ont d'une façon ou d'une autre perdu la faculté de se spécialiser assez vite. Cela peut expliquer leur incapacité à récupérer après la crise environnementale créée par l'impact", détaille Mike Benton, coauteur de l'étude et lui aussi chercheur à l'université de Bristol.

Du coup, les uchronies laissant penser que, hors de la catastrophe intervenue il y a 66 millions d'années, le monde pourrait encore être dominé par les descendants des dinosaures, paraissent d'autant moins vraisemblables. Aux dernières nouvelles, les oiseaux, lointains descendants des dinosaures, ne nous ont toujours pas remplacés.

David Namias