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Animaux

La Norvège compte interdire les fermes d'élevage d'animaux à fourrure

Un renard roux photographié le 10 janvier 2018 dans l'est de l'Allemagne.

Un renard roux photographié le 10 janvier 2018 dans l'est de l'Allemagne. - Patrick Pleul - dpa - AFP

Avec l'entrée d'un parti anti-fourrure au gouvernement, la Norvège compte interdire les fermes d'élevage d'animaux à fourrure d'ici 2025.

La décision est d'abord le résultat d'un mouvement politique. Dimanche dernier, le gouvernement de droite norvégien, une coalition regroupant conservateurs et populistes, s'est ouvert au parti Libéral (centre-droit). 

Un petit parti, minoritaire au Parlement, mais qui apporte avec lui une revendication de taille: la fermeture des élevages de visons et renards pour leur fourrure. En s'alliant au parti Libéral, le gouvernement a accepté de mettre fin à cette pratique d'ici 2025. 

La décision marque un tournant dans l'histoire d'un pays, qui était en 1939 le plus gros producteur mondial de fourrure de renard, rappelle Reuters. Aujourd'hui, il reste près de 200 élevages en Norvège, qui abritent quelque 610.000 visons et 150.000 renards selon des chiffres du ministère de l'Agriculture local relayés par Le Monde. En 2013, la Chine dominait le marché mondial, avec notamment 69% de la production de fourrure de renards.

Une pratique légale en France

Le site Fur Free Alliance recense 16 pays en Europe qui ont déjà interdit ou comptent interdire la production de fourrure, même si elle reste autorisée pour certains animaux (comme les lapins angora ou les chinchillas en Hongrie). En France, la pratique est légale. 

"Nous nous réjouissons de voir le gouvernement norvégien promettre sans équivoque d'interdire les élevages d'animaux pour leur fourrure, et attendons de voir cette décision recevoir le soutien politique qu'elle mérite", a réagi le directeur de l'association Humane Society International auprès de Newsweek.

L'association des éleveurs norvégiens d'animaux à fourrure s'est en revanche dite "ébranlée" par la décision, qui doit encore être votée par le Parlement.

Liv Audigane