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Animaux

L214 dévoile les images choquantes d’un élevage intensif de poules pondeuses 

Une association de défense de la cause animale rend publiques des images accablantes pour le groupe Avril, qui met en lumière les conditions d'élevage déplorables de ses poules pondeuses dans l'Essonne.

L'association L214 dévoile ce jeudi matin de nouvelles images choquantes de maltraitance animale tournées fin septembre dernier dans un élevage de 150.000 poules pondeuses du groupe Avril, premier producteur d'oeufs français, près de Forges-les-Bains en Essonne. 

L'enquête réalisée par l'association révèle un élevage intensif où des milliers de poules sont entassées dans des plusieurs centaines de cages grillagées. Les animaux n'y ont pas la possibilité d'étendre leurs ailes, ni de s'éloigner les uns des autres en raison de la densité des cages.

Serrées les unes aux autres, déplumées, les poules sont agressives à cause de leurs conditions de détention. Parmi elles, certaines ne survivent pas et leurs cadavres se décomposent au milieu des autres.

Capture d'écran L214.
Capture d'écran L214. © -

L'association L214, qui lance une campagne et une pétition contre les oeufs de poules en cage, prévoit de se rendre ce jeudi, de 12h à 14h, en délégation au pied de la Tour Montparnasse, près des locaux du siège du groupe Avril, afin d'interpeller le groupe et de réclamer l'exclusion des oeufs de poules en cage pour l'ensemble de ses activités.

Aucune traçabilité de ces oeufs

L'association L214 explique que le groupe Avril s'était pourtant engagé à cesser de produire des oeufs de poules élevées en cage, notamment à travers sa marque Matines, bien connue du grand public.

Or cet engagement ne concerne pas les oeufs transformés par ses autres entreprises, telles qu'Ovoteam. Pour ces oeufs, le consommateur ne dispose donc d’aucune traçabilité, notamment quant au mode d’élevage, contrairement aux œufs coquille, qui eux sont marqués par un code. "Ces oeufs se retrouvent ainsi dans nos biscuits, cantines scolaires, maisons de retraite ou encore restaurants d'entreprises" rapporte L214. 

"Si le groupe Avril prend en compte l’opinion des consommateurs comme il le prétend, il serait incohérent qu’il continue de commercialiser des œufs liquides provenant d’élevages en batterie. C’est pourquoi nous appelons le groupe Avril à lever cette ambiguïté en étendant son engagement à l’ensemble de sa production" déclare Brigitte Gothière, cofondatrice de L214.

Les images diffusées par l'association L214, ce jeudi, sont disponibles ici.

Jeanne Bulant