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"J'ai retrouvé ma jument égorgée et éventrée": un propriétaire de chevaux du Vaucluse témoigne

Franck, propriétaire de chevaux dans son domaine de Puyvert dans le Vaucluse, a retrouvé sa jument éventrée et l'un de ses poney mutilé à son retour de vacances. Il témoigne devant nos caméras.

Les haras et les domaines agricoles font face depuis plusieurs mois à la mise à mort et les mutilations de chevaux et de poneys. Franck, propriétaire de chevaux à Puyvert dans le Vaucluse, a découvert une scène douloureuse à son retour de vacances, le 23 août dernier, comme il l'a raconté devant nos caméras:

"On est rentré de vacances en début de semaine et j’ai retrouvé ma jument éventrée et égorgée. J’ai pas réalisé sur le coup. C’est quand j’ai vu l’oreille du poney coupée que j’ai compris que c’était pas un accident, que quelqu’un était venu faire du mal aux animaux."

"Plus d'une trentaine de cas dans une dizaine de départements", note le ministre

Appuyé sur sa droite contre son poney à la robe grise et à l'oreille coupée et à sa gauche sur son cheval bai, il a repris, flattant le flanc de ses bêtes: "Ce sont des animaux qui ne demandent qu’à être aimés, caressés, c’est super facile de leur faire du mal. On arrive avec un bout de pain… et n’importe qui peut mutiler une bête comme ça. Mais il faut être très déséquilibrée dans sa tête."

Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture, s'est déplacé ce vendredi dans un centre équestre de Saône-et-Loire. "On est là pour montrer la mobilisation de tous les services pour que justice passe", a-t-il lancé. Tandis qu'une ponette a été retrouvée entièrement exsangue sans qu'une trace de sang ne soit retrouvée dans le pré où elle gisait, il a ajouté:

"Il y a manifestement un professionnalisme, des personnes qui agissent avec une certaine technicité."

"Plus d'une trentaine de cas dans plus d'une dizaine de départements" ont été recensés d'après le ministre qui a affirmé: "Ce sont des actes inqualifiables." "Est-ce que ce sont des barbares, des personnes indignes?", s'est interrogé Julien Denormandie, insistant encore en rappelnt l'ouverture d'"énormément d'enquêtes dans les départements".

Robin Verner avec AFP