BFMTV
Animaux

Face à la hausse des abandons de chatons, les associations appellent à généraliser la stérilisation des félins

Des chatons dans un complexe résidentiel à Shanghai, le 28 mai 2018.

Des chatons dans un complexe résidentiel à Shanghai, le 28 mai 2018. - Johannes Eisele - AFP

Pendant le confinement, les associations n'ont pas pu stériliser les félins entraînant un bondissement du nombre de portées et de chatons errants.

Ils sont des victimes collatérales inattendues de la crise sanitaire: les chatons. Avec le confinement en mars et avril, les associations n’ont pas pu stériliser les félins et les portées se sont multipliées. Résultat, le nombre de chatons abandonnés et errants a bondi ces derniers mois.

La SPA a recueilli plus de 8000 animaux cet été, et 40% d’entre eux étaient des petits félins, précise au Parisien le président de la SPA, Jean-Charles Fombonne.

"On a davantage de chats dans nos refuges que les autres années. La seule explication est l'absence de stérilisation en mars et avril", ajoute-t-il à l’AFP.

Rendre la stérilisation obligatoire?

De manière générale, "il y a relativement peu d'abandons de chats", mais avec l’afflux des portées cette année, "les gens trouvent des jeunes [chatons] dans leurs jardins et nous les amènent", détaille-t-il. La Confédération nationale de défense de l'animal, qui rassemble 270 associations de protection animale, juge elle aussi "la situation très préoccupante pour les chatons accueillis en nombre important dans ses refuges membres".

"Leur arrivée ne doit pas être minimisée, car c'est un véritable défi pour les associations, les bénévoles et les familles d'accueil qui en prennent soin pour leur assurer un avenir", explique-t-elle dans un communiqué rappelant qu'"un couple de chats peut conduire à la naissance de 20.000 chatons en 4 ans".

Elle alerte sur l'importance de la stérilisation. "Cet acte de protection, à la portée de tous, doit devenir une pratique généralisée et obligatoire. La misère féline ne doit plus être tolérée dans une société où l'animal est considéré comme un être sensible", estime-t-elle. L'abandon est un délit, y compris pour les chats, et passible d'une peine allant jusqu'à deux ans de prison et 30.000 euros d'amende.

Le "mois de l'adoption"

Pour retrouver une famille aux animaux délaissés, la SPA a lancé lundi un concept inédit: le "mois de l'adoption". Cette opération spéciale s’étalera sur les trois prochaines semaines, dans ses 62 refuges et Maisons SPA, avec une campagne d'affichage et des slogans comme "Adopter, c’est leur offrir la vie qu’ils méritent".

L'objectif de ce "mois de l'adoption" est d'éviter "le rassemblement de milliers de visiteurs sensibles à la cause animale lors des journées portes ouvertes", Covid oblige, et "de concrétiser le projet d’adopter dans les meilleures conditions", fait valoir la SPA dans un communiqué.

"Il est donc plus que nécessaire de trouver une famille responsable à nos 3.300 petits protégés à l’occasion de cette opération spéciale", espère Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA.

Ambre Lepoivre avec AFP Journaliste BFMTV